Texte de la question
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la recommandation n° 5 émise dans le rapport d'information sur les externalisations en opérations extérieures enregistré à la présidence du Sénat le 2 juillet 2014. Cette recommandation précise que l'externalisation ne doit pas remettre en cause l'autonomie stratégique de la France. Dans la même optique, il serait pertinent de se doter d'une capacité minimale de transport aérien « gros porteur » afin de limiter la dépendance à des puissances étrangères. Enfin, la recommandation appelle à respecter le calendrier d'acquisition d'avions ravitailleurs multirôles prévu par la programmation 2014-2019. Il lui demande de préciser les suites qui seront données à cette recommandation.
Texte de la réponse
Dans sa préface du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié le 29 avril 2013, le Président de la République a affiché sa volonté de voir la France disposer de capacités autonomes et réactives de projection reposant sur des forces bien entraînées, bien équipées et bien renseignées. Dans ce contexte, comme l'a rappelé le chef d'état-major de l'armée de l'air devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale le 14 octobre 2014, l'année 2015 se traduira par une importante avancée en termes de renforcement des capacités de projection de nos forces par voie aérienne. Ainsi, après la livraison d'un sixième A400M à la fin de l'année 2014, l'armée de l'air devrait être dotée de quatre appareils supplémentaires en 2015, quinze aéronefs au total devant être acquis au cours de la période couverte par la loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2014 à 2019. Par ailleurs, en ce qui concerne les avions ravitailleurs de type Multi Role Tanker Transport (MRTT), le ministre de la défense a annoncé, le 20 novembre 2014, la commande de douze A330. Conformément à la LPM, les deux premières livraisons correspondantes devraient intervenir en 2018 et en 2019. Elles se poursuivront au rythme de un à deux aéronefs par an.