14ème législature

Question N° 64172
de M. Thierry Lazaro (Union pour un Mouvement Populaire - Nord )
Question écrite
Ministère interrogé > Francophonie
Ministère attributaire > Francophonie

Rubrique > politique extérieure

Tête d'analyse > Sénégal

Analyse > déplacement du ministre. bilan.

Question publiée au JO le : 16/09/2014 page : 7587
Réponse publiée au JO le : 28/10/2014 page : 9064

Texte de la question

M. Thierry Lazaro interroge Mme la secrétaire d'État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du développement et de la francophonie, sur le bilan qu'elle dresse de son déplacement au Sénégal et en Guinée du 10 au 14 septembre 2014.

Texte de la réponse

La secrétaire d'Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargée du développement et de la francophonie, s'est rendue au Sénégal du 10 au 12 septembre 2014. La relation bilatérale entre la France et le Sénégal est exceptionnellement dense. Sur le plan politique, les échanges sont constants. Comptant parmi les pays pauvres prioritaires de l'aide au développement française, le Sénégal en est le premier bénéficiaire et la France demeure également, le premier partenaire commercial du Sénégal. La relation humaine est, elle aussi, exceptionnelle puisque 20 000 Français résident au Sénégal, et une centaine de coopérations décentralisées créent des relations de territoire à territoire. C'est dans le cadre de cette coopération que la secrétaire d'Etat chargée du développement et de la francophonie a signé plusieurs conventions de financement par l'Agence française de développement (AFD) et le service de coopération et d'action culturelle (SCAC) du poste, portant sur l'électrification, l'eau potable, la décentralisation et les finances publiques. La secrétaire d'Etat a participé à une réunion de travail sur la préparation du XVème sommet de la Francophonie qui doit se tenir, à Dakar, les 29 et 30 novembre 2014, et à laquelle la France apporte son soutien. La secrétaire d'Etat a pu constater la capacité du système sanitaire sénégalais à faire face et à contenir l'épidémie d'Ebola. Elle a remercié les autorités sénégalaises de l'annonce de la prochaine ouverture d'un corridor humanitaire pour les personnels des Nations unies et de Médecins sans frontières (MSF) engagés dans les pays les plus affectés. La secrétaire d'Etat s'est ensuite rendue en Guinée, les 13 et 14 septembre, pour marquer la solidarité de la France à l'égard des pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie de maladie à virus Ebola qui a causé la mort de plus de 4 500 personnes. En plus des pertes en vies humaines, cette épidémie affecte durement la situation économique de la sous-région, risquant de fragiliser la situation socio-politique et d'affecter les résultats durement acquis sur le plan de la stabilisation macro-économique. A Conakry, Mme Annick Girardin a rencontré le Président Alpha Condé, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la lutte contre Ebola, David Nabarro, ainsi que les principaux acteurs engagés dans la lutte contre l'épidémie. Elle a visité le centre de traitement tenu par l'ONG Médecins sans Frontières à Conakry. La secrétaire d'Etat y a annoncé le soutien de la France à l'ouverture d'un centre de traitement Ebola en Guinée forestière, à hauteur de 5 M€, et d'un centre d'expertise Pasteur, à hauteur de 4 M€. Elle a, par ailleurs, remis un don de 2 tonnes de matériel paramédical aux personnels de santé qui paient un lourd tribut en raison du manque d'équipements. Ces contributions s'ajoutent au million d'euros déjà annoncé par la France en réponse aux besoins identifiés par l'organisation mondiale de la santé (OMS). Cette visite a permis de souligner la nécessité pour la France, l'Europe et la communauté internationale dans son ensemble, de renforcer la mobilisation en ressources humaines et financières en faveur de cette sous-région, et de mieux coordonner la réponse globale internationale avec les efforts des Nations unies et de l'organisation mondiale de la santé. C'est dans cet esprit que la France a pris l'initiative de réunir les Etats membres de l'Union européenne à Bruxelles, le 15 septembre dernier.