14ème législature

Question N° 64464
de M. Gabriel Serville (Gauche démocrate et républicaine - Guyane )
Question écrite
Ministère interrogé > Enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Enseignement supérieur et recherche

Rubrique > espace

Tête d'analyse > politique spatiale

Analyse > satellites. déploiement. perspectives.

Question publiée au JO le : 23/09/2014 page : 7983
Réponse publiée au JO le : 03/03/2015 page : 1519

Texte de la question

M. Gabriel Serville appelle l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur les inquiétudes consécutives à l'échec de la mission Galileo du 22 août 2014. Suite à un largage précoce des deux satellites par Soyouz, ces derniers se sont placés en orbite à 6 000 kilomètres de celle qu'ils devaient atteindre. Cet échec a ainsi entraîné une perte de 140 millions d'euros pour le programme, remettant en cause la coopération entre l'Europe et la Russie pour le déploiement des prochains satellites Galileo. Il lui demande donc de bien vouloir l'informer des premières conséquences de cet échec sur le déroulement des deux programmes vitaux pour l'économie guyanaise que sont Galileo d'une part et d'autre part Soyouz, programme pour lequel les engagements russes arriveront à échéance en 2016.

Texte de la réponse

Le 22 août 2014, le lancement des deux premiers satellites FOC 1 et 2 de la constellation Galileo par une fusée Soyouz depuis le Centre spatial guyanais (CSG) a connu une défaillance positionnant ces deux satellites sur une orbite non programmée. Cette situation fait malheureusement partie des aléas inhérents à toute activité spatiale et plus particulièrement celle du transport spatial, particulièrement exigeante du fait de la complexité technologique des systèmes de lancement. Au cours de la même période, le lanceur américain Antarès devant transporter une capsule de ravitaillement vers la station spatiale internationale (ISS) a d'ailleurs explosé dix secondes après le décollage.Suite à cette défaillance de Soyouz, dont les causes sont aujourd'hui parfaitement identifiées, la Commission européenne a décidé de repousser au premier trimestre 2015 la date du prochain lancement Galileo initialement prévu en décembre 2014. En effet, les deux satellites Galileo FOC 1 et 2 étant en état de fonctionner malgré leur mauvaise injection en orbite, il conviendra d'attendre la fin de leur recette en orbite, prévue pour mars 2015, pour bénéficier d'un retour d'expérience complet.Un tel report ne devrait pas avoir un impact significatif sur la date de déploiement de l'ensemble de la constellation. Parmi les différents scénarios étudiés, un lancement simultané des 4 prochains satellites FOC en fin de premier semestre 2015 avec une fusée Ariane 5 permettrait, par exemple, de rattraper une partie du retard.En conclusion et en toute hypothèse, cet échec ne devrait pas remettre en cause ni l'avenir du programme Galileo ni l'avenir de Soyouz au CSG.