Rubrique > handicapés
Tête d'analyse > politique à l'égard des handicapés
Analyse > accessibilité. handicap mental. prise en compte.
M. Jean-Philippe Nilor attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, sur les conditions d'accueil des personnes en situation de handicap mental dans les espaces publics. Les citoyens en situation de handicap mental et dont la déficience n'est pas visible, n'accèdent que très rarement aux informations, services et produits disponibles pour leurs concitoyens. C'est pour eux une grande source d'exclusion, ainsi qu'un déni de leur statut de citoyen. La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a créé une dynamique en faveur de l'accès « à tout pour tous ». Ce principe s'adresse à toutes les personnes, quel que soit le type de handicap, et concerne tous les aspects de la vie du citoyen. Ce même principe est réaffirmé par la convention des Nations-unies pour les droits des personnes handicapées qui pose l'accessibilité comme l'un des principes généraux, au même titre que la dignité, la participation et l'intégration pleine et effective à la société, la non-discrimination et l'égalité des chances. La mise en accessibilité des établissements recevant du public, des transports, des bâtiments d'habitation et de la voirie pour les personnes handicapées est l'une des prérogatives du Gouvernement. Tandis que de multiples dispositions réglementaires et d'initiatives concernent directement certains types de handicap, c'est loin d'être le cas pour le handicap mental et il est nécessaire de réduire cette injustice. La méconnaissance de la déficience intellectuelle et l'absence de dispositifs concrets, notamment en termes de formation et de sensibilisation du personnel préposé à l'accueil dans les espaces public, sont des facteurs qui ne favorisent pas la prise en charge que les personnes déficientes intellectuelles sont en droit d'attendre, à l'instar de leurs concitoyens. Il lui demande quelles dispositions elle entend prendre afin de créer les conditions d'une société accessible aux personnes handicapées mentales et aux personnes en difficulté de compréhension et de repérage dans la cité.