14ème législature

Question N° 64958
de M. Thierry Lazaro (Union pour un Mouvement Populaire - Nord )
Question écrite
Ministère interrogé > Transports, mer et pêche
Ministère attributaire > Transports, mer et pêche

Rubrique > transports ferroviaires

Tête d'analyse > ligne Paris-Arras

Analyse > fonctionnement. horaires.

Question publiée au JO le : 23/09/2014 page : 8008
Réponse publiée au JO le : 10/02/2015 page : 958
Date de renouvellement: 20/01/2015

Texte de la question

M. Thierry Lazaro expose à M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche que la SNCF a décidé de supprimer les deux TGV de 17 heures 22 et de 18 heures 22 entre Paris et Arras, au départ de la gare du Nord. Malgré les nombreuses actions menées par les clients et les élus, la SNCF est restée sourde à leurs protestations. Or la suppression de ces deux rames à des heures capitales engendre des désagréments quotidiens majeurs pour tous ces passagers habituels et leurs familles. En outre, cette décision de la SNCF n'est pas acceptable au regard des investissements et des efforts réalisés par l'ensemble des collectivités de la région du Nord-Pas-de-Calais pour en promouvoir l'attractivité et y développer le potentiel touristique et économique. En conséquence, il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il compte prendre pour que la SNCF revienne sur cette décision fortement critiquée.

Texte de la réponse

L'évolution des circulations des TGV entre Paris et Arras à compter de décembre 2014 découle de la nécessité pour la SNCF d'optimiser, aux heures de pointe du soir, l'utilisation de la capacité de l'infrastructure ferroviaire sur les derniers kilomètres à l'approche de la gare du nord, qui arrivent à saturation compte tenu de l'évolution des besoins, notamment des voyageurs picards. Ce tronçon, qui supporte à la fois les trafics TGV, TET, TER, Transilien et RER, est emprunté quotidiennement par plus de 500 000 passagers. Dans ce contexte, la solution initialement envisagée par la SNCF consistait à décaler de 30 minutes les deux TGV au départ de Paris en direction d'Arras, de 17 h22 et de 18 h22. Dans un souci d'optimisation des capacités ferroviaires, l'entreprise envisageait de les accoler aux TGV quittant la gare du nord à 16 h52 et à 17 h52. Cette évolution a rencontré une opposition vive de la part des élus du Nord-Pas-de-Calais qui ont souligné à quel point cette solution était inadaptée au regard des enjeux du territoire dont ils sont les représentants. Le secrétaire d'État chargé des transports, de la mer et de la pêche a pleinement conscience de l'importance de cette desserte pour cette région. Aussi, a-t-il indiqué au président de la SNCF, son souhait que ce dispositif puisse être réexaminé, en étroite concertation avec les élus concernés du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, afin de prendre mieux en compte leurs besoins, dans le souci d'offrir à nos concitoyens une desserte équilibrée de tous les territoires sans privilégier un territoire aux dépens d'un autre. En réponse à cette sollicitation, la SNCF a proposé d'expérimenter le maintien du TGV de 18 h22. Cette expérimentation d'une durée de 6 mois, devra conduire la SNCF à en faire le bilan complet, tant pour les voyages TER que pour les voyages TGV, et nécessite que la SNCF et RFF recherchent dans ce délai toute solution optimale permettant de répondre au mieux à l'ensemble des besoins confirmés par les mesures in situ.