14ème législature

Question N° 65381
de M. Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine - Nord )
Question écrite
Ministère interrogé > Transports, mer et pêche
Ministère attributaire > Transports, mer et pêche

Rubrique > transports aériens

Tête d'analyse > Air France

Analyse > Transavia. Air France. désendettement. perspectives.

Question publiée au JO le : 30/09/2014 page : 8205
Réponse publiée au JO le : 24/02/2015 page : 1377

Texte de la question

M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la stratégie d'Air France en matière de transport aérien. Face aux mouvements sociaux qui remettent en question les objectifs de la société, notamment en termes d'emploi et de conditions de travail des salariés, un plan d'ensemble définissant les objectifs d'Air France doit être réfléchi avec l'aide du Gouvernement, qui doit impérativement mobiliser des fonds pour désendetter Air France, étranglé par une dette détenue par des banques et des financeurs privés. Dans ce cadre, il lui demande si le Gouvernement entend reprendre les commandes de la première compagnie aérienne nationale.

Texte de la réponse

La compagnie Air France est une filiale du groupe Air France-KLM, société privée dont l'État est actionnaire à hauteur de 15,9 %, le reste du capital étant détenu par des institutionnels (62,7 %), des actionnaires individuels (13,1 %), ses salariés (6,9 %) et par le groupe lui-même (1,4%). L'État participe à l'élaboration de la stratégie du groupe Air France-KLM et à sa gestion dans les limites de ses droits en tant qu'actionnaire minoritaire d'une société cotée. Il exerce ses droits de vote en assemblée générale des actionnaires et est représenté au conseil d'administration par trois représentants sur un total de quatorze membres. Sur le plan financier, d'après les dernières données transmises par la compagnie, le plan Transform 2015 a permis de réduire sensiblement les coûts, et ce malgré le mouvement social de septembre dernier qui a eu un fort impact sur les résultats du groupe. Par conséquent, il a permis de combler une partie de l'écart de compétitivité entre Air France-KLM et ses concurrents. Toutefois, l'objectif du plan Transform 2015 de ramener la dette nette de 6,5 Md€ à la fin 2011 à 4,5 Md€ à la fin 2014 a été reporté d'un an, avec une dette nette de 5,27 Md€ à la fin du 3e trimestre 2014. Par ailleurs, Air France-KLM constate une baisse sensible de sa recette unitaire, partagée par l'ensemble des acteurs du secteur. Cette baisse pourrait absorber les effets positifs de la baisse du prix du pétrole. C'est pourquoi la direction du groupe vient d'annoncer de nouvelles mesures de réduction des coûts, passant notamment par un nouveau plan de départs volontaires. Bien que l'État soit actionnaire minoritaire, la position du Gouvernement a néanmoins été entendue lors du conflit social de septembre dernier, ce qui a sans conteste accéléré l'issue positive des discussions entre la direction d'Air France et le Syndicat national des pilotes de ligne.