14ème législature

Question N° 65804
de M. Florent Boudié (Socialiste, républicain et citoyen - Gironde )
Question écrite
Ministère interrogé > Défense
Ministère attributaire > Défense

Rubrique > politique extérieure

Tête d'analyse > République centrafricaine

Analyse > intervention militaire. déroulement.

Question publiée au JO le : 07/10/2014 page : 8343
Réponse publiée au JO le : 09/12/2014 page : 10296

Texte de la question

M. Florent Boudié attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le fait que de nombreuses sources, civiles comme militaires, dénoncent depuis plusieurs mois les conditions de vie extrêmement difficiles des soldats de l'opération Sangaris en Centrafrique. Il est fait état par des militaires de cas de vétusté des équipements, notamment des matériels roulants. De nombreux cas de paludisme ont en outre été signalés ainsi que des problèmes ponctuels de sous-alimentation. Il lui demande donc des informations précises quant à la réalité des conditions de vies de nos forces armées en Centrafrique.

Texte de la réponse

Initialement dimensionné pour héberger et soutenir un effectif d'environ 400 personnes, le camp de M'Poko à Bangui a accueilli jusqu'à 1 400 militaires à la suite du déclenchement de l'opération SANGARIS en République centrafricaine, au mois de décembre 2013. Ce camp constitue la seule base d'appui de nos troupes dans la mesure où il n'existe dans cette ville aucune autre possibilité de stationnement. Des efforts importants ont été accomplis en vue d'améliorer les conditions de séjour des militaires sur ce site. Des travaux d'extension et d'aménagement des capacités d'accueil du camp ont ainsi été réalisés. Outre les 450 places en dur du bâtiment principal, 268 tentes collectives climatisées, équipées de lits de camp avec moustiquaires, ont notamment été montées. Il a de plus été procédé à l'installation de 5 groupes électrogènes permettant de pallier les éventuelles défaillances du réseau électrique local. Par ailleurs, afin de faire face aux difficultés d'approvisionnement en eau potable, des puits ont été forés, offrant aux militaires la possibilité de prendre au moins une douche chaque jour. En termes de sécurité sanitaire, une station d'épuration, opérationnelle depuis la fin du mois d'août dernier, a permis d'améliorer la situation. Dans le domaine médical, toutes les dispositions nécessaires, incluant la distribution de solutions anti moustiques, ont été adoptées pour prévenir l'apparition ou la propagation des maladies. S'agissant de la restauration, les capacités de service du mess ont été portées de 750 repas par jour au début de l'opération SANGARIS à 1 200 aujourd'hui. Les unités intervenant sur le territoire centrafricain hors de Bangui continuent de s'alimenter au moyen de rations de combat. Enfin, différents types d'actions complémentaires ont été engagés afin d'amender le cadre de vie des militaires présents à Bangui : ouverture d'un foyer, achat de téléviseurs et de cartes téléphoniques, recrutement local de personnels civils (23 lavandiers, 6 agents d'entretien et 4 gardiens) affectés au service intérieur du camp.