14ème législature

Question N° 67104
de M. Damien Meslot (Union pour un Mouvement Populaire - Territoire de Belfort )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales, santé et droits des femmes
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > professions de santé

Tête d'analyse > masseurs-kinésithérapeutes

Analyse > formation. revendications.

Question publiée au JO le : 21/10/2014 page : 8688
Réponse publiée au JO le : 26/05/2015 page : 3939

Texte de la question

M. Damien Meslot attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les inquiétudes de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie à propos de la réforme de la formation initiale en kinésithérapie. En effet, la formation initiale des kinésithérapeutes n'étant pas intégrée à l'université, elle présente de grandes disparités et ne répond pas aux critères du processus de Bologne qui vise à harmoniser à l'échelle européenne les systèmes nationaux d'enseignement supérieur. De plus l'interdisciplinarité doit commencer dès la formation initiale, avec une sélection harmonisée, une intégration pleine et entière à l'université et une mutualisation des enseignements, afin de mettre un terme à la dichotomie entre les professions médicales et paramédicales. La prise en charge en kinésithérapie regroupe à la fois la prévention, le traitement et l'éducation des patients. Trois composantes devenues fondamentales au vu de l'évolution de l'état de santé de la population liée notamment à son vieillissement. C'est pour ces raisons que les étudiants en kinésithérapie revendiquent un enseignement via un master leur permettant d'avoir accès à la recherche et d'acquérir une validité scientifique et une amélioration de leurs techniques de manière à prendre en charge en première intention certaines pathologies afin de simplifier le parcours de soin des patients. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles décisions elle entend prendre concernant la formation initiale en kinésithérapie.

Texte de la réponse

Toutes les professions paramédicales sont actuellement engagées dans une démarche de réingénierie de leur formation dans la perspective d'une reconnaissance de leur cursus à un grade universitaire et de leur intégration dans le schéma licence-master-doctorat. S'agissant des masseurs-kinésithérapeutes, la réforme de la formation initiale est engagée depuis janvier 2015 sur la base d'un nouvel arbitrage qui prévoit une formation spécifique en quatre ans à compter de la rentrée 2015. Tout diplômé d'Etat bénéficiera de 240 crédits (ECTS - european credits Transfer system). Complémentairement et à compter de 2016, l'accès aux études de masseur-kinésithérapeute se fera uniquement après la validation d'une première année universitaire (première année commune aux études de santé - PACES, première année de licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ou autres licences en sciences). Toutefois, afin de laisser un délai suffisant de mise en conformité aux acteurs concernés eu égard aux changements opérés, la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes souhaite que les épreuves d'admission organisées au sein de certains instituts de formation en masso-kinésithérapie puissent être maintenues, par dérogation, pour la rentrée 2016. Les travaux ont désormais repris sur cette base et sont copilotés par le ministère en charge de la santé et le ministère en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche.