14ème législature

Question N° 68683
de M. Dominique Le Mèner (Union pour un Mouvement Populaire - Sarthe )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires étrangères
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Rubrique > espace

Tête d'analyse > politique spatiale

Analyse > satellites. déploiement. perspectives.

Question publiée au JO le : 11/11/2014 page : 9389
Réponse publiée au JO le : 17/03/2015 page : 1989
Date de changement d'attribution: 06/03/2015

Texte de la question

M. Dominique Le Mèner attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur les causes et les conséquences de l'échec du lancement du satellite européen « Galiléo ». Censé permettre aux européens d'être indépendants du système américain, ce projet de « GPS européen » évalué à 5 milliards d'euros, a subi, lors de son lancement le 22 août dernier, un échec préoccupant. En effet, cet accident, dont le coût est estimé à 150 millions d'euros, a considérablement obscurci l'avenir de cette technologie à l'échelle européenne. La Commission européenne et l'Agence spatiale européenne ont d'ailleurs prévu d'annuler le prochain lancement de deux nouveau satellites initialement prévu en décembre par la même fusée, pour se concentrer sur celui prévu au mois de mars 2015. L'abandon de la fusée russe Soyouz est même évoqué au profit de la fusée Ariane. Cela semble confirmer le flou qui demeure autour des causes de cet accident. Face au retard considérable déjà pris dans ce projet important, il lui demande donc de bien vouloir lui faire part des intentions du Gouvernement sur ce dossier.

Texte de la réponse

Le 22 août 2014, le lancement des deux premiers satellites FOC 1 et 2 de la constellation Galileo par une fusée Soyouz depuis le Centre spatial guyanais (CSG) a connu une défaillance positionnant ces deux satellites sur une orbite non programmée. Cette situation fait malheureusement partie des aléas inhérents à toute activité spatiale et plus particulièrement celle du transport spatial, particulièrement exigeante du fait de la complexité technologique des systèmes de lancement. Au cours de la même période, le lanceur américain Antarès devant transporter une capsule de ravitaillement vers la station spatiale internationale (ISS) a d'ailleurs explosé dix secondes après le décollage. Suite à cette défaillance de Soyouz, dont les causes sont aujourd'hui parfaitement identifiées, la Commission européenne a décidé de repousser au premier trimestre 2015 la date du prochain lancement Galileo initialement prévu en décembre 2014. En effet, les deux satellites Galileo FOC 1 et 2 étant en état de fonctionner malgré leur mauvaise injection en orbite, il conviendra d'attendre la fin de leur recette en orbite, prévue pour mars 2015, pour bénéficier d'un retour d'expérience complet. Un tel report ne devrait pas avoir un impact significatif sur la date de déploiement de l'ensemble de la constellation. Parmi les différents scénarios étudiés, un lancement simultané des 4 prochains satellites FOC en fin de premier semestre 2015 avec une fusée Ariane 5 permettrait, par exemple, de rattraper une partie du retard. En conclusion et en toute hypothèse, cet échec ne devrait pas remettre en cause ni l'avenir du programme Galileo ni l'avenir de Soyouz au CSG.