14ème législature

Question N° 70061
de M. Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine - Nord )
Question écrite
Ministère interrogé > Intérieur
Ministère attributaire > Intérieur

Rubrique > sécurité publique

Tête d'analyse > sécurité des biens et des personnes

Analyse > insécurité. lutte et prévention. rapport parlementaire. propositions.

Question publiée au JO le : 25/11/2014 page : 9766
Réponse publiée au JO le : 29/09/2015 page : 7466

Texte de la question

M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur une proposition du rapport d'information enregistré à l'Assemblée nationale le 22 octobre 2014 sur la lutte contre l'insécurité sur tout le territoire. Il lui demande s'il compte donner suite à la proposition numéro 42.

Texte de la réponse

Le Gouvernement n'est pas favorable à l'instauration, proposée par le rapporteur, d'une garantie financière destinée à permettre le paiement éventuel, par les entreprises, de pénalités en cas de manquement professionnel. L'objectif visé serait principalement la lutte contre le travail dissimulé dans un contexte de création d'entreprises à très faible durée de vie afin d'échapper aux contrôles des corps et organismes en charge de la lutte contre le travail illégal. Créant, de facto, un système obligatoire d'assurance qui pèserait sur l'ensemble des prestataires de sécurité privée alors qu'il ne viserait qu'un nombre faible d'entreprises, une telle disposition serait contraire à l'esprit du droit. En effet, il est difficilement concevable de considérer a priori toute entreprise comme fraudeuse. En outre, compte tenu du faible niveau des marges des entreprises de sécurité privée, un tel dispositif ne pourrait être que de faible niveau financier. Dès lors, il ne constituerait pas une mesure dissuasive efficace. Il serait, en outre, compliqué à mettre en oeuvre et ne se justifie pas dans un secteur économique qui a fait par ailleurs, depuis plusieurs années, des efforts remarqués pour se réorganiser, se professionnaliser et se moraliser. Le Gouvernement n'a donc pas retenu une telle approche et considère que le Conseil national des activités privées de sécurité est le garant d'une bonne régulation du secteur.