Rubrique > enseignement maternel et primaire
Tête d'analyse > élèves
Analyse > échec scolaire. lutte et prévention.
M. Patrice Martin-Lalande interroge Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'amélioration de la lutte contre l'échec des élèves à l'école primaire et son financement. Chaque année, près de 300 000 élèves sortent du CM2 (10 ans) avec des lacunes en lecture, écriture et calcul, soit environ 40 % d'une classe d'âge. En lecture comme en calcul, les comparaisons internationales montrent que la France recule par rapport à de nombreux pays voisins, à commencer par l'Allemagne. L'école primaire aggrave par ailleurs les inégalités puisque la proportion d'élèves en retard à l'entrée en 6ème se situe bien au-delà de la moyenne pour les enfants d'employés, d'ouvriers et d'inactifs. L'échec scolaire n'est pas seulement un échec de l'élève, de l'enseignant, de l'école et de la famille. C'est aussi un échec de la politique d'éducation. L'un des principaux défis de l'école primaire est celui du temps scolaire. La France présente le double inconvénient de la plus courte année scolaire et de la plus longue journée d'école. L'organisation du temps scolaire reste trop déterminée par les intérêts sociaux, économiques et politiques des adultes plutôt que par l'intérêt des enfants. Il lui demande quel est le montant du budget consacré à la lutte contre l'échec des élèves à l'école primaire et si une partie du budget consacré par l'État et les collectivités locales aux temps d'activités périscolaires (TAP) pourrait être redéployée vers la lutte contre les échecs de formation à l'école primaire, échecs qui produisent de futurs exclus inemployables ou condamnés à la précarité par impossibilité de trouver leur place dans la société.