14ème législature

Question N° 70297
de M. Frédéric Reiss (Union pour un Mouvement Populaire - Bas-Rhin )
Question écrite
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie
Ministère attributaire > Environnement, énergie et mer

Rubrique > environnement

Tête d'analyse > protection

Analyse > Antarctique. sanctuaires marins. développement.

Question publiée au JO le : 02/12/2014 page : 9999
Réponse publiée au JO le : 07/02/2017 page : 1083
Date de changement d'attribution: 07/12/2016

Texte de la question

M. Frédéric Reiss interroge Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'avenir des négociations sur les sanctuaires marins en Antarctique. En novembre 2013, les membres de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) se sont réunis à Hobart en Nouvelle-Zélande sans parvenir à trouver un accord sur la création de sanctuaires marins destinés à protéger les écosystèmes exceptionnels des eaux de l'océan austral. L'enjeu de protéger environ 16 000 espèces de cétacés, mammifères marins et manchots menacés par l'intérêt commercial croissant suscité par la pêche du krill antarctique et de la légine australe. Les enjeux de superficie des zones concernées et de période de protection ont entraîné l'opposition de la Russie et de la Chine. Depuis plusieurs décennies la France est engagée dans la recherche afin de mieux appréhender les écosystèmes des pôles. Face à la problématique de protection de ces écosystèmes uniques, le parlementaire souhaite connaître les initiatives que la France souhaite entreprendre pour dégager des propositions consensuelles et qui interviendront de façon concrète dès que possible.

Texte de la réponse

Au sein de la Commission sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), la France, avec l'Australie et l'Union européenne, est engagée depuis 2010 dans le projet de création d'un système représentatif d'aires marines protégées (AMP) en Est Antarctique. Ces futures aires marines protégées seraient situées au large des bases scientifiques française et australienne de Dumont d'Urville et de Casey. Chaque année, les partenaires du projet travaillent intensément afin que les États partie à la CCAMLR encore réticents (la Chine, la Russie et dans une moindre mesure, le Japon) puissent apporter leur soutien à la création de ce système regroupant plusieurs AMP. Le projet sera à nouveau présenté à la prochaine réunion annuelle de la Commission CAMLR. Des contacts sont établis avec les délégations des États ne soutenant pas encore le projet, afin d'augmenter toutes les chances de succès dans l'adoption de ces aires marines protégées, comme ce fut le cas pour l'aire marine protégée en mer de Ross, portée par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande et créée fin 2016.