Rubrique > professions de santé
Tête d'analyse > masseurs-kinésithérapeutes
Analyse > formation. revendications.
M. Jean-Christophe Lagarde attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la formation des étudiants en kinésithérapie et sur la nécessité d'une réforme du diplôme d'État. En effet, la formation en masso-kinésithérapie continue de reposer sur des règles établies en 1989 alors que la profession évolue constamment. Ainsi, en volume horaire, la formation correspond aujourd'hui à plus de cinq années universitaires condensées en trois années effectives. Par ailleurs, l'existence de différentes voies d'accès à la formation et la grande disparité des frais de scolarité en fonction des écoles conduisent à un système inégalitaire, notamment sur le plan social. Une revalorisation du diplôme en cohérence avec le cursus LMD apparaît ainsi nécessaire en passant de la reconnaissance d'un niveau bac +2 à un niveau bac +5. Une généralisation de la première année majoritairement par PACES suivie de quatre années de formation spécifique en institut avec un conventionnement universitaire déboucherait alors sur l'obtention d'un diplôme de niveau master, sanctionné par 300 ECTS. Régulièrement défendues par les associations représentatives des étudiants en masso-kinésithérapie et des kinésithérapeutes, ces revendications permettraient d'adapter la profession aux nouvelles exigences du secteur en acquérant une validité scientifique et en valorisant la recherche, tout en répondant aux objectifs de santé publique quant à l'interdisciplinarité et la prise en charge globale du patient. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures elle entend prendre pour que la formation des étudiants en kinésithérapie puisse enfin être reformée.