Rubrique > bois et forêts
Tête d'analyse > politique forestière
Analyse > Centre national de la propriété forestière. moyens. financement.
M. Jean-Claude Mathis attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur les inquiétudes exprimées par le centre régional de la propriété forestière de Champagne-Ardenne concernant les mesures de restrictions budgétaires qui frappent le centre national de la propriété forestière. En effet, avec plus de 2,5 milliards de mètres cubes sur pied, la France possède la ressource forestière la plus conséquente des pays de l'Union européenne. Le bois est unanimement considéré comme un matériau d'avenir : résistant, léger, isolant, sain, renouvelable, peu consommateur d'énergie, stockeur de Co2. Il s'intègre aisément dans les démarches HQE et les bâtiments basse consommation. C'est aussi une source d'énergie renouvelable, neutre du point de vue du cycle du carbone lorsqu'il provient de forêts gérées durablement. Pour autant cette ressource n'est mobilisée qu'à environ 60 % de son accroissement biologique. Malgré une demande importante, le bois peine à sortir des forêts et les entreprises de la filière connaissent d'importantes difficultés. Des facteurs structurels multiples sont à l'origine de cet apparent paradoxe. En particulier la forêt, notamment privée, est très morcelée. L'accessibilité aux forêts et l'état des routes forestières sont souvent insuffisants. Enfin la qualité des bois ne correspond pas toujours à la demande des marchés. Pour résumer, la forêt privée souffre globalement d'un déficit de gestion. En charge du développement de la gestion durable des forêts privées, le CNPF intervient à plusieurs niveaux complémentaires pour dynamiser la gestion forestière et la mobilisation des bois : actions de gestion collective, actions spécifiques de mobilisation des bois, animation et vulgarisation sylvicole auprès des propriétaires forestiers, développement des documents de gestion durable, adaptation des itinéraires techniques sylvicoles aux contraintes et aux marchés de demain, contribution aux politiques régionales concernant la filière bois. Le CNPF est un maillon essentiel et reconnu à l'interface entre les producteurs, mobilisateurs et transformateurs. En proposant la suppression intégrale de sa dotation en 2015, le PLF ampute de 64 % le budget de base du CNPF et compromet son équilibre économique. Il lui demande, par conséquent, comment il entend soutenir la filière forêt-bois, déjà affaiblie, dans ce contexte.