14ème législature

Question N° 72480
de M. Bernard Perrut (Union pour un Mouvement Populaire - Rhône )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales, santé et droits des femmes
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > santé

Tête d'analyse > maladies mentales

Analyse > bilan. perspectives.

Question publiée au JO le : 13/01/2015 page : 121
Réponse publiée au JO le : 24/11/2015 page : 8482

Texte de la question

M. Bernard Perrut attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur l'impact économique majeur des maladies mentales et souhaite connaître le montant des coûts associés aux maladies mentales, liés à la fois aux dépenses médicales et médico-sociales, à la perte de productivité ainsi qu'à la perte de qualité de vie. Si ces maladies coûtent cher, on estime que le recours sur investissement dans la recherche en psychiatrie est un des plus élevés de toutes les pathologies. Il souhaite connaître le montant des moyens consacrés à la recherche en psychiatrie jugé insuffisants en France, et si le Gouvernement va faire de la lutte contre les maladies mentales une priorité de santé publique.

Texte de la réponse

Les maladies mentales touchent près d'un français sur cinq. Le coût de leur prise en charge représentait 8 % des dépenses de santé totales en 2007. La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a fait de la psychiatrie et de la santé mentale une des cinq priorités de la stratégie nationale de santé. Le projet de loi de modernisation de notre système de santé en cours d'examen prévoit dans son article 13 un nouveau cadre de déploiement de la politique de santé mentale dans les territoires, associant l'ensemble des acteurs de la psychiatrie et de la santé mentale. L'objectif est de corriger les inégalités sociales et territoriales qui s'accroissent et de s'adapter à des patients qui alternent des phases aigües et de stabilisation. Deux orientations guideront l'action des pouvoirs publics : d'une part, développer la prévention et l'accès à un diagnostic précoce ; d'autre part, rendre accessible, de façon coordonnée, l'ensemble des techniques et modalités de prise en charge en tenant compte des progrès les plus récents des connaissances en matière de traitement médicamenteux, de psychothérapies et d'interventions psycho-sociales. C'est le sens de la création du projet territorial de santé mentale, qui devra associer l'ensemble des acteurs d'un territoire pour définir un cadre adapté au travail collectif et coordonné. Ces coopérations mobiliseront les élus locaux, les médecins traitants, les psychiatres et l'ensemble des professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux.