Rubrique > communes
Tête d'analyse > démographie
Analyse > changement de domicile. déclaration. utilité.
M. Céleste Lett attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les difficultés rencontrées par de nombreuses administrations et collectivités pour tenir un fichier domiciliaire à jour. En effet, si l'article 104 du code civil permet à tout Français d'effectuer une déclaration de changement de domicile auprès de la commune de départ ou d'installation, il n'en fait pas une obligation assortie de sanctions financières en cas de non-respect comme c'est le cas notamment en Allemagne et dans d'autres pays européens. Dans la pratique, jusqu'à très récemment seuls deux cas particuliers subsistaient, à savoir celui des ressortissants étrangers, en vertu du décret n° 47-2410 du 31 décembre 1947 relatif à la déclaration de changement de résidence effective, habituelle et permanente ainsi que celui des habitants des trois départements d'Alsace-Moselle. Tous deux furent progressivement vidés de leur substance avec des effets plus ou moins indésirables sur l'obligation de déclaration dans nos communes. Pourtant, l'utilité et les bienfaits d'un tel dispositif sur la gestion communale, notamment en matière scolaire et budgétaire, sont reconnus unanimement par tous les élus Français et européens. L'instauration et la généralisation de cette obligation à l'ensemble du territoire permettrait donc d'assurer une proximité durable entre ces élus et leurs administrés, à la seule condition bien entendu de créer les conditions favorables à son succès. À l'heure de la simplification administrative où la traque aux fraudeurs fiscaux et sociaux est de rigueur et où la course à la résorption de la dette publique nécessite que chaque citoyen consente des efforts considérables, il lui demande s'il ne serait pas envisageable d'opter, comme le font d'ailleurs avec réussite nos voisins européens, pour un système déclaratif mieux encadrer, plus incitatif et responsable en conditionnant la jouissance de nombreux droits citoyens, tels que le droit de vote ou la perception de prestations sociales, à l'inscription préalable au registre local de la population qui viendrait lui-même alimenter et mettre à jour un fichier national nouvellement créé.