Rubrique > agriculture
Tête d'analyse > organisation
Analyse > laboratoires publics départementaux. perspectives.
Mme Brigitte Allain attire l'attention de M. le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur la situation préoccupante des laboratoires publics départementaux français. Ce sont 70 laboratoires publics qui emploient environ 3 700 agents et qui allient proximité, réactivité, expertise, transparence et indépendance vis-à-vis de tout intérêt économique, et qui sont nécessaires au bon fonctionnement d'un grand nombre de secteurs : santé animale et végétale, sécurité sanitaire, sécurité alimentaire, qualité de l'eau et environnement. Ces laboratoires efficaces, comme ont pu le prouver les gestions des crises sanitaires de ces dernières années (grippe aviaire, « vache folle », fièvre catarrhale ovine, pollutions diverses, intoxications alimentaires....) doivent pourtant faire face à la concurrence depuis quelques années de firmes privées, au risque de voir apparaître des oligopoles concentrés sur les activités les plus lucratives qui laisseront aux laboratoires publics départementaux le soin de s'occuper des activités les moins rentables ou au contraintes organisationnelles fortes, pourtant essentielles (activités d'autopsie animale, tests ESB à l'abattoir). Le passage en séance de la loi NOTRe devrait nous permettre de mener cette réflexion sur le territoire, sur son maillage et sur les services de qualité que nous devons conserver. En cela, le maintien des laboratoires publics départementaux nécessite une vraie réflexion et un vrai engagement des pouvoirs politiques. Elle souhaite donc connaître les mesures envisagées pour maintenir les laboratoires départementaux sur le territoire.