Rubrique > santé
Tête d'analyse > accès aux soins
Analyse > radiothérapie. Seine-Saint-Denis.
M. François Asensi attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la fermeture du centre de radiothérapie ORNEP au sein de la clinique la Roseraie (Hôpital européen Paris-La Roseraie), à Aubervilliers. La décision de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France de retirer son autorisation d'activité ne semble pas correspondre à des objectifs de santé publique. En effet, après cette fermeture, il ne restera que deux centres de radiothérapie pour l'ensemble de la Seine-Saint-Denis, un à Montfermeil et un autre à Bobigny. Selon les termes mêmes de la Ligue contre le cancer, l'accès aux soins sera détérioré dans le département, car cette fermeture est précipitée, sans réflexion sur un plan de rechange. Faut-il rappeler que le taux de pauvreté de la Seine-Saint-Denis est l'un des plus importants du pays, que les facteurs de risque et les dépistages trop tardifs y sont les plus répandus. Cette diminution immédiate de l'offre de soins ne peut avoir que des conséquences néfastes sur les conditions de traitement dans les deux centres restants. Par ailleurs, ce centre venait d'investir 5 millions d'euros pour l'achat d'un nouvel appareil de dernière génération, permettant de détruire les cellules cancéreuses sans détruire les organes sains. Il n'y en a que deux appareils de ce type dans toute l'Île-de-France, dont l'un est donc désormais inaccessible. L'autre est dans le Val-de-Marne. Cet investissement, réalisé en 2013, faisait suite à une autorisation de l'ARS donnée en 2012. Ce revirement est donc aussi un grand gâchis économique. Il souhaiterait donc connaître les solutions proposées par le Gouvernement pour garantir la pérennité de ce centre de radiothérapie à Aubervilliers.