Rubrique > animaux
Tête d'analyse > pigeons
Analyse > réglementation. perspectives.
M. Claude Sturni attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la situation de la colombiculture française suite à l'interdiction d'exposition des pigeons de race. En effet, l'élevage et la sélection des pigeons de race domestiques a été gravement mis en danger par les dispositions de l'arrêté du 24 janvier 2008 consolidé le 27 novembre 2014 relatif au risque épizootique de l'influenza aviaire et au dispositif de surveillance et de prévention chez les oiseaux détenus en captivité. Depuis la parution de cet arrêté, les expositions d'oiseaux sont interdites dans les zones dites « à risque particulier prioritaire ». Même s'il est nécessaire que des dispositions soient prises pour préserver la santé publique, il est à noter qu'aucun cas d'animal sauvage porteur n'a été identifié à ce jour sur le territoire national. D'une part, les pigeons de race sont élevés systématiquement en volière et ne sont donc en aucun cas en contact avec l'avifaune sauvage, d'autre part, les pigeons ne sont pas, selon plusieurs études scientifiques, sensibles à ce type de virus. Les expositions de pigeons de race, dont le niveau de risque est considéré comme modéré, sont interdites. Sans possibilité d'exposition, la colombiculture risque fortement de disparaître. Ces interdictions d'exposition ont par ailleurs des conséquences néfastes sur le plan économique, notamment pour l'hôtellerie, la restauration et les transports. Il lui demande donc que la colombiculture de race bénéficie d'une dérogation aux dispositions de l'arrêté ministériel interdisant les expositions d'oiseaux, dans la mesure où les pigeons de race sont élevés exclusivement en volière et ne sont, par conséquent, jamais en contact avec l'avifaune sauvage.