Rubrique > animaux
Tête d'analyse > pigeons
Analyse > réglementation. perspectives.
M. André Chassaigne interroge M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la situation de l'élevage et de la sélection des pigeons de races domestiques. En effet, les éleveurs et amateurs de pigeons de race font part de leur plus grande inquiétude quant à la pérennité de leurs activités suite à l'arrêté du 24 janvier 2008, consolidé au 27 novembre 2014, relatif au risque épizootique de l'influenza aviaire et au dispositif de surveillance et de prévention chez les oiseaux détenus en captivité. Ainsi, depuis la parution au Journal officiel de cet arrêté, les expositions d'oiseaux sont interdites en France dans les zones dites « à risque particulier prioritaire ». Pour exemple, le concours national de la société nationale de colombiculture, qui devait se tenir à Chambéry (Savoie) du 12 au 14 décembre 2014, a été interdit par le directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations. Les éleveurs et amateurs de pigeons de race jugent ces mesures tout à fait excessives au regard du contexte actuel : aucun animal sauvage porteur du virus H5N8 n'a, à ce jour, été identifié sur le territoire national ; les pigeons de race sont élevés de manière systématique en volière et ne sont donc jamais en contact avec l'avifaune sauvage ; selon plusieurs études scientifiques, les pigeons ne sont pas sensibles à ce type de virus. Par ailleurs, il en résulte qu'en dépit d'un risque inexistant de contact avec la faune sauvage, et donc de contamination, les expositions de pigeons de race sont interdites alors qu'elles constituent le cœur même de l'activité de la société nationale de colombiculture (SNC) en faveur de la conservation et de la promotion des races de pigeons domestiques. La SNC souligne d'ailleurs dans son courrier adressé aux députés que « cette activité est donc à très court terme en danger de mort, car elle ne survivrait pas à plusieurs années consécutives d'interdictions ». Il souhaiterait donc connaître sa position sur une révision de ce décret ou la mise en place d'une dérogation systématique à ces dispositions pour les expositions d'oiseaux.