endométriose
Question de :
Mme Marie Récalde
Gironde (6e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain
Mme Marie Récalde attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le dépistage et la prise en charge de l'endométriose. Cette maladie touche environ 180 millions de femmes dans le monde - soit 10 % à 15 % des femmes en âge de procréer - et est actuellement la première cause d'infertilité féminine. Elle est pourtant encore bien mal connue et fait l'objet de dépistages tardifs qui contribuent à la souffrance physique - et morale - des femmes qui en sont atteintes car il faut en moyenne entre six et dix ans pour que le diagnostic soit correctement établi. Or un diagnostic rapide permettrait d'envisager un traitement adéquat pour les jeunes femmes concernées avec la mise en place d'un suivi gynécologique attentif tout au long de leur période de fertilité. Aussi elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en œuvre afin d'améliorer la formation et la sensibilisation des praticiens médicaux et gynécologiques à cette pathologie, afin d'informer et d'accompagner les femmes souffrant de cette maladie encore trop méconnue.
Réponse publiée le 29 septembre 2015
L'endométriose est une maladie chronique, hormono-dépendante, qui concerne environ 10 % des femmes et provoque douleurs et risque d'infertilité. Malgré ses répercussions, cette pathologie gynécologique peut être sous-estimée ou mal connue de certains praticiens. L'information des professionnels est donc cruciale pour diagnostiquer une endométriose et pour orienter la femme vers un spécialiste ou une équipe pluridisciplinaire compétente devant certains signes évocateurs de cette pathologie. Sa prise en charge a fait l'objet de recommandations professionnelles de la part des gynécologues obstétriciens qui ont constitué un réseau de référents en la matière. Ce réseau est soutenu et répertorié par une association de patientes (www. endofrance. org). Afin d'améliorer la prise en charge des femmes qui sont concernées par une endométriose, une structure spécialisée pluridisciplinaire a été mise en place au centre hospitalier universitaire de Rouen en lien avec l'agence régionale de santé (ARS) de Haute-Normandie. Un second projet expérimental est préparé sous l'égide de l'ARS de Provence-Alpes-Côte d'Azur et a reçu un avis favorable du ministère chargé de la santé. Cette expérimentation fera l'objet d'une évaluation au cours de l'année 2016. Les divers échanges avec les services du ministère chargé de la santé, la mise en place de deux expérimentations locales et la perspective d'une labellisation par la Haute autorité de santé (HAS) de recommandations de bonnes pratiques émanant d'une société savante constituent des préliminaires indispensables à la définition d'un cahier des charges national qui permettra d'améliorer les prises en charge des patientes concernées par cette maladie chronique.
Auteur : Mme Marie Récalde
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Affaires sociales, santé et droits des femmes
Ministère répondant : Affaires sociales, santé et droits des femmes
Dates :
Question publiée le 26 mai 2015
Réponse publiée le 29 septembre 2015