Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > République centrafricaine
Analyse > intervention militaire. attitude de la France.
M. Sergio Coronado interroge M. le ministre de la défense sur le sort des enfants qui ont porté des accusations de viols contre des militaires français déployés en Centrafrique. Sur la base d'un rapport de l'ONU contenant des témoignages d'enfants, des militaires français ont été accusés de viols en Centrafrique. Quatorze militaires français ont été mis en cause, dont trois identifiés par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans, recueillis dans le rapport de l'ONU datant de 2014. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014 dans un camp de réfugiés à Bangui. Le ministère français de la défense a confirmé avoir été saisi de ces témoignages par le haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU en juillet 2014 et avoir immédiatement saisi la justice, alors que l'affaire a été révélée le 29 avril 2015 par le quotidien britannique The Guardian. Le parquet de Paris a ouvert le 7 mai 2015 une information judiciaire contre personne non dénommée des chefs de « viols sur mineurs de quinze ans par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions et complicité de ce crime». Au-delà de l'atteinte à la réputation ou à l'image de la France et de son armée en Afrique, les accusations de viols d'enfants portées contre des militaires français, en échange d'argent et de nourriture, sont d'une immense gravité. Les investigations vont désormais se poursuivre sous l'autorité de magistrats instructeurs mais dans une affaire où l'intégrité physique et morale de jeunes enfants est en cause, et dont les noms des victimes présumées ont été divulguées, la question est de savoir ce que l'on peut faire pour protéger ces enfants victimes. Il souhaite donc connaître les procédures mises en œuvre par le Gouvernement français pour la défense et la protection des droits de ces enfants afin de les mettre hors de danger alors que les noms n'avaient pas été expurgés du rapport transmis. Il se demande si l'UNICEF ou d'autres organisations compétentes ont été saisies par la France et si France a entrepris une procédure pour assister ces enfants. Si c'est le cas, il souhaiterait savoir depuis quelle date cette procédure a été mise en œuvre.