Rubrique > professions de santé
Tête d'analyse > sages-femmes
Analyse > accouchements à domicile. assurances.
M. Philippe Martin attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur concernant la menace de disparition de l'accouchement à domicile du fait de l'obligation d'assurance demandée aux sages-femmes. Bien que les femmes désirant accoucher à domicile sont toujours très minoritaires, la naissance à la maison n'en est pas pour autant un phénomène marginal. Cette attitude qui envisage la venue d'un enfant de manière différente à la vision véhiculée par notre société est néanmoins menacée. Vu qu'il s'agit bien d'un droit légal en France, la responsabilité incombe aux sages-femmes de tout faire pour aider ces femmes désirant accoucher à domicile, les protéger et leur donner le maximum de garanties grâce à leurs compétences et aux progrès de la science médicale. Cependant, sur les 21 000 sages-femmes en exercice, seulement une soixantaine pratiquent l'accouchement à domicile et ce chiffre ne cesse de reculer. Afin de pouvoir pratiquer l'accouchement à domicile, il faut souscrire une assurance annuelle oscillant de 19 000 euros à 25 000 euros, somme qu'aucune sage-femme ne peut payer individuellement rendant dès lors leur exercice illégal. De ce fait, l'accouchement à domicile accompagné par les sages-femmes tend à disparaître alors même qu'on observe une légère augmentation de cette pratique dans certaines régions. Il lui demande les solutions qu'elle compte prendre afin de conforter et de soutenir les sages-femmes qui exercent leur métier avec passion et dévouement et dont la vulnérabilité atteint actuellement son paroxysme.