Rubrique > politique sociale
Tête d'analyse > RSA
Analyse > calcul. réglementation.
Mme Geneviève Fioraso attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les modalités de prise en compte des revenus de l'épargne pour le calcul du RSA socle. Ces revenus font l'objet de déclarations trimestrielles transmises aux CAF par les allocataires. Ces revenus sont déduits des montants qui leur sont versés au titre du RSA. Si cette règle ne pose pas de difficultés dans son principe, ses conditions d'application semblent créatrices de certaines injustices. En effet, ainsi que le précise le site Internet du ministère des affaires sociales, la réglementation en vigueur distingue les capitaux selon qu'ils sont ou non productifs de revenus. Dans le premier cas (épargne productrice de revenu), les revenus de l'épargne sont pris en compte pour leur montant constaté et déclaré par l'allocataire. Dans le second cas (épargne non productrice de revenus), les revenus sont calculés en appliquant un taux annuel de 3 % au montant de l'épargne détenue. Ce dernier taux s'applique par exemple aux soldes positifs des comptes courants des allocataires mais se trouve également applicable aux sommes qu'ils détiennent sur des livrets A. Pour ces dernières, la logique voudrait pourtant que les revenus pris en compte correspondent aux intérêts réellement perçus. Or compte tenu du taux légal du livret A au 1er janvier 2015 au rendement de 1 % annuel, ce mode de calcul s'avère particulièrement pénalisant pour les nombreux allocataires. L'épargne disponible, bien souvent modeste, intègre de surcroît, dès le premier euro, l'assiette du taux de 3 % précité. Aussi elle la remercie de bien vouloir porter à sa connaissance les moyens de réformer le mode de calcul de ce type d'épargne en l'indexant sur l'évolution de son taux d'intérêt annuel et rétablir ainsi un traitement proportionné du revenus de ces épargnants modestes.