14ème législature

Question N° 87210
de M. André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine - Puy-de-Dôme )
Question écrite
Ministère interrogé > Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social
Ministère attributaire > Travail

Rubrique > travail

Tête d'analyse > durée du travail

Analyse > temps partiel. durée minimale hebdomadaire. réglementation.

Question publiée au JO le : 11/08/2015 page : 6095
Date de changement d'attribution: 18/05/2017
Question retirée le: 20/06/2017 (fin de mandat)

Texte de la question

M. André Chassaigne interroge M. le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les nouvelles dispositions de mise en œuvre du travail à temps partiel. Il attire son attention sur les dispositions relatives à la mise en œuvre du travail à temps partiel, issues de la loi de sécurisation de l'emploi du 14 juin 2013. Désormais la législation prévoit une durée de travail minimale de 24 heures hebdomadaires. Cette mesure compromet gravement le fonctionnement des associations qui, faute de moyens budgétaires suffisants, utilisent le plus souvent les contrats de travail à temps partiel. À titre d'exemple, les conséquences pour le CIDFF Auvergne (Centre d'information pour le droit des femmes et des familles) sont révélatrices du désarroi que peut provoquer cette disposition au sein du monde associatif. En effet les besoins de cette association régionale en assistance et conseils psychologiques et juridiques, nécessaires à sa pleine efficacité, exigent l'intervention de personnels professionnels, qui ne peut se matérialiser, dans la plupart des cas, que par des contrats d'une durée hebdomadaire inférieure à 24 heures. Pour les associations, la contrainte d'un temps partiel minimal de 24 heures présente deux risques majeurs : la mise en péril de l'équilibre budgétaire de l'association et la perspective de procédures de licenciements. Par ailleurs, de façon plus générale, il souligne la contrainte que fait peser cette disposition sur les salariés eux-mêmes. Afin de disposer d'un revenu suffisant, la plupart d'entre eux cumulent deux contrats à temps partiel. Or la durée minimale qui découle de la loi du 14 juin 2015 ne leur permet plus ce cumul et leur temps de travail est ainsi réduit à la durée d'un unique contrat. En conséquence il souhaite connaître les mesures qu'il envisage de prendre pour résoudre les difficultés humaines et économiques, spécifiques aux associations, qui découlent de la nouvelle législation.

Texte de la réponse