Rubrique > politique sociale
Tête d'analyse > lutte contre l'exclusion
Analyse > insertion par l'activité économique. associations intermédiaires. réglementation.
M. Arnaud Richard interroge Mme la ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur le sujet des associations intermédiaires, structures clefs pour une réinsertion sociale adaptée aux contextes locaux et départementaux. En effet, elles proposent à des personnes éloignées de l'emploi un accompagnement socioprofessionnel fondé sur une expérience en entreprise. L'objectif est de permettre la mise en relation par le travail de chercheurs d'emplois avec les entreprises afin de faciliter l'embauche et de réintégrer des personnes sans qualification dans le marché du travail de manière pérenne. Malheureusement, le statut juridique de l'association intermédiaire limite la « mise en disposition » du travailleur pour l'entreprise à 480 heures maximum sur une période de deux ans. Il a été constaté que cette limite (qui équivaut à 40 heures / semaine sur une période continue de trois mois) est trop courte pour qu'une confiance s'établisse entre le bénéficiaire et l'entreprise : par conséquent, la probabilité d'une embauche est drastiquement réduite. En outre, si l'essai est infructueux, le bénéficiaire ne peut plus continuer son parcours avec l'association et doit se tourner vers de nouveaux dispositifs. Il lui demande donc son avis sur le fait de repousser la limite horaire de 480 à 1 500 heures sur 24 mois, ce qui équivaut à environ 25 heures par semaine sur un an continu. Ainsi il serait donné plus de temps au bénéficiaire pour s'adapter aux conditions de l'entreprise, et à cette dernière de faire un choix réfléchi, ce qui pourrait se traduire sur le long terme par des taux d'embauches bien supérieurs pour ces publics éloignées de l'emploi.