15ème législature

Question N° 13922
de M. Guillaume Peltier (Les Républicains - Loir-et-Cher )
Question écrite
Ministère interrogé > Économie et finances (Mme la secrétaire d'État auprès du ministre)
Ministère attributaire > Économie et finances (Mme la secrétaire d'État auprès du ministre)

Rubrique > entreprises

Titre > Devenir de l'entreprise Faurecia à Theillay dans le Loir-et-Cher

Question publiée au JO le : 06/11/2018 page : 9894
Réponse publiée au JO le : 12/02/2019 page : 1362

Texte de la question

M. Guillaume Peltier attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances sur le devenir de l'usine d'éléments composites appartenant à l'entreprise Faurecia et située à Theillay dans le Loir-et-Cher. En effet, cette usine importante qui employait encore plus de 350 personnes en 2013, a subi depuis de nombreuses années une gouvernance très instable puisqu'elle a appartenu à Matra Automobile jusqu'en 2003 avant d'intégrer l'équipementier Ranger, puis Sora Composites et enfin Faurecia en 2012. Depuis lors, de nombreux postes ont été supprimés, dont près de 90 en 2015 à la suite de l'échec d'un plan de compétitivité. Les salariés restant craignent aujourd'hui de subir le même sort que l'usine de Redon, appartenant également à Faurecia, qui avait fermé ses portes en 2015 après un arrêt progressif de la production et alors qu'il ne restait plus que 30 salariés. Cette évolution serait parfaitement incompréhensible à l'heure où Faurecia s'apprête à racheter l'entreprise japonaise Clarion pour un montant d'un milliard d'euros et à lancer une nouvelle branche d'activité dans le domaine des systèmes électroniques. D'ailleurs, l'entreprise a revu ses objectifs à la hausse en juillet 2018, preuve d'un dynamisme économique satisfaisant. Il lui demande donc ce qu'envisage de faire le Gouvernement pour assurer la pérennité de cette usine de Theillay, qui est essentielle pour la vie économique locale, à l'heure où le groupe Faurecia se développe à l'échelle mondiale.

Texte de la réponse

L'entreprise FAURECIA de Theillay (41), confrontée à d'importants problèmes de qualité et d'accidents du travail, a été rachetée par le groupe Faurecia en 2012. En dépit d'un important marché nouveau (plancher de la Renault Mégane), la rentabilité du site n'a pu être restaurée au cours des trois années suivantes, et deux importants marchés ont été perdus (hayon de la Peugeot 3008 et marché Mac Laren). La réduction de la production a amené la direction à mettre en œuvre une restructuration du site, au travers, fin 2015, d'un plan de sauvegarde de l'emploi, entrainant la suppression de 92 postes. L'entreprise a ensuite signé avec l'Etat en juin 2016, après de longues négociations, une convention de revitalisation. Le groupe a aujourd'hui pour stratégie de miser sur la fabrication de pièces automobiles en matériaux composites (plastiques renforcés de fibres de verre et de carbone) en privilégiant des fabrications de petites séries. Même si un important marché avec MAN n'a pu se concrétiser, FAURECIA prospecte d'autres marchés dans le domaine des poids lourds et tracteurs. Selon la direction du site, en dépit d'un CA en baisse en 2018, le niveau d'emploi n'est pas directement menacé d'ici fin 2020. Les services de l'État, tant au niveau national que régional, suivent avec attention la situation de cet établissement, essentiel dans le tissu économique local.