15ème législature

Question N° 19255
de M. Christophe Arend (La République en Marche - Moselle )
Question écrite
Ministère interrogé > Enseignement supérieur, recherche et innovation
Ministère attributaire > Enseignement supérieur et recherche

Rubrique > recherche et innovation

Titre > L'avenir des doctorants

Question publiée au JO le : 30/04/2019 page : 4003
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

M. Christophe Arend attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, sur l'avenir incertain et précaire des docteurs. Après avoir consacré de nombreuses années à faire évoluer la recherche en France, les doctorants se retrouvent dans une situation extrêmement précaire après leur thèse. En premier lieu, à la fin de celle-ci, les docteurs ne peuvent pas rester au sein d'un laboratoire de recherche. Cela interroge sur l'investissement de l'État français en matière de recherche scientifique. L'argent dépensé (via des bourses par exemple) pour la thèse et la recherche des doctorants n'est finalement pas valorisé par la suite. Cette situation génère à la fois de la précarité avec les problèmes d'ordre alimentaires, de santé (état de stress) et d'intégration sociale pour les docteurs, et ce malgré un important investissement de leur part durant de nombreuses années. En deuxième lieu, ne possédant plus le statut de doctorant, ces chercheurs ne peuvent plus demeurer « chargés de cours » dans une université, sauf s'ils disposent d'un contrat principal d'emploi dans une faculté alors qu'ils disposent de toutes les compétences et de l'expérience nécessaires pour cela. Enfin, le doctorat est bien moins valorisé en France que dans les autres pays européens. En France, la règle du recrutement des élites passe essentiellement par les concours, ce qui a pour effet de discréditer le doctorat. Et l'état actuel de l'enseignement supérieur en France laisse peu de perspectives à cet égard. En effet, la raréfaction des postes dans l'enseignement supérieur est en train d'atteindre depuis quelques années un stade critique. Il souhaiterait savoir par quels moyens elle entend revaloriser le doctorat en sciences dures ou humaines et lutter contre la précarisation des chercheurs en France.

Texte de la réponse