Rubrique > transports ferroviaires
Titre > Maintien du TER Lille-Comines
Mme Brigitte Liso attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports, sur un dossier essentiel pour l'agglomération lilloise : le maintien de la ligne de TER Lille-Comines, desservant les gares de Lille, la Madeleine, Marquette-lez-Lille, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deûle, Deûlémont, Sainte-Marguerite et Comines. En effet, en raison de l'insuffisance de l'entretien, cette ligne, à fort potentiel de développement, dans un bassin de population en pleine mutation, pourrait, à l'horizon 2019, être menacée. Cette option ne serait pas raisonnable et risquerait de plonger tout le territoire dans des difficultés économiques nouvelles et l'isolement social. Comment en est-on arrivé là ? Au cours de ces dernières années, la maintenance des infrastructures ferroviaires n'a pas été, loin s'en faut, la priorité ! L’aspect écologique de ce transport a été ignoré et le travail sur les dessertes a été laissé de côté. Il y a actuellement trois allers et retours en semaine et deux allers et retours le samedi, ceci à des horaires particulièrement peu attractifs (aucun départ de Lille après 17 h 50 et retour à 12 h 25 le samedi !). Pourtant, malgré ces obstacles, l'engouement pour cette liaison ne se dément pas. Au contraire, depuis 2010, la fréquentation augmente, elle a même triplé. Des études locales illustrent également son intérêt. Avec un nombre de passagers potentiellement en croissance, surtout si l'on améliore les dessertes, rien ne prédispose cette ligne à fermer. Sauf à parler des difficultés de trouver des financements pour remettre à niveau la ligne. Les enjeux du maintien de ce transport local du quotidien, nécessaire à la mobilité et à la cohésion des territoires, sont donc très importants. Comme Mme la ministre l'a d'ailleurs signalé, plus d'un Français sur quatre a refusé un emploi car il n'avait pas de moyen de transport. Or dans ce cas, le potentiel de déplacement, intra-muros et avec la Belgique très proche, est évident. Transport écologique s'il en est, cette ligne figure au premier rang de l'expression politique visant à diminuer la place de la voiture dans le transport urbain. Elle répond en outre à la demande de transport public non pollueur de l'agglomération lilloise. Sur ce dossier, les élus (députée, sénateur, maires), en prise directe avec la réalité du terrain, parlent d'une même voix. Mais actuellement, chaque institution se renvoie la responsabilité de l'absence de modernisation de ces dernières années, au risque de la fermeture ! C'est le rôle de l'État d'impulser et d'intervenir dans pareil cas. C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir soutenir le projet de modernisation de cette ligne, seule solution pérenne, réaliste et non polluante et de bien vouloir lui préciser ses intentions en la matière.