15ème législature

Question N° 25792
de M. Alain Perea (La République en Marche - Aude )
Question écrite
Ministère interrogé > Transition écologique et solidaire
Ministère attributaire > Transition écologique et cohésion des territoires

Rubrique > environnement

Titre > Étude environnementale - Aire de nature sauvage

Question publiée au JO le : 14/01/2020 page : 184
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Date de renouvellement: 28/07/2020
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

M. Alain Perea interroge Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur le développement des expérimentations d'« aires de nature sauvage » portées par des associations et sur l'opportunité d'une évaluation environnementale en la matière. En effet, depuis plusieurs années, des expérimentations visant à créer des « aires de nature sauvage » sont projetées par des associations qui, pour se faire, se portent acquéreur de larges pans de territoire naturel. Ainsi, encore récemment, l'association ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) a acquis fin novembre 500 hectares au cœur du Parc du Vercors qui seront dédiés à une « réserve de vie sauvage », excluant de toutes activités anthropiques de gestion du milieu (coupe de bois, chasse, etc.). Le milieu naturel primaire, en France et y compris en plein cœur du Vercors, n'existe plus. Les paysages et la nature dont le pays a hérité et qu'il doit léguer, sont le fruit d'un usage anthropique millénaire des milieux naturels (pâturage, exploitation forestière, chasse). Ainsi, ces projets constituent une réelle innovation dans la méthode de gestion du milieu naturel en excluant l'homme de cet espace ; espace que l'homme a justement, depuis des siècles, contribuer à façonner et à entretenir pour aboutir à la nature tel que l'on la connaît aujourd'hui. Sans présager de l'intérêt et de l'opportunité de telle initiative, il lui demande si, à défaut d'étude d'impact environnemental préalable, il est prévu de demander au porteur de projet d'assurer, en collaboration avec les services des direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement et les acteurs locaux concernées, un suivi environnemental de ce mode de gestion de l'espace afin de pouvoir mesurer l'impact écologique d'une telle mesure.

Texte de la réponse