Rubrique > enseignement
Titre > Écriture inclusive
Mme Emmanuelle Ménard interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur l'écriture dite « inclusive ». Mardi 7 octobre 2017, 314 enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur ont signé un manifeste où ils revendiquent avoir cessé (ou vouloir cesser) d'enseigner les règles de grammaire classiques, notamment celle qui veut que « le masculin l'emporte sur le féminin ». Cette revendication n'est pas nouvelle puisqu'en 2012 déjà, une pétition enjoignait à « révolutionner les écrits, les correcteurs d'orthographe et nos habitudes ». Le 26 octobre 2017, l'Académie française prend clairement position par rapport à l'écriture inclusive : « C'est moins en gardienne de la norme qu'en garante de l'avenir qu'elle lance un cri d'alarme : devant cette aberration et 'inclusive', la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre Nation est dès aujourd'hui comptable devant les générations futures. » L'une des Immortels, Mme Dominique Bona, a également déclaré que : « la liberté et l'égalité des femmes ne passent pas par le massacre de la langue française ». M. le ministre a lui-même déclaré qu'« on ne peut pas instrumentaliser la langue au nom d'une cause, aussi noble soit-elle. Ce n'est pas rendre service aux élèves que de ne pas enseigner cette langue telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui et telle que les programmes la déterminent ». Elle lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour empêcher que les enseignants qui soutiennent l'écriture inclusive, enseignent aux élèves cette dénaturation de la grammaire.