15ème législature

Question N° 32805
de Mme Patricia Mirallès (La République en Marche - Hérault )
Question écrite
Ministère interrogé > Intérieur
Ministère attributaire > Intérieur

Rubrique > police

Titre > Sécurité à Montpellier

Question publiée au JO le : 06/10/2020 page : 6784
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Date de signalement: 15/12/2020
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

Mme Patricia Mirallès appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation sécuritaire à Montpellier : depuis le début de l'été, le territoire héraultais, et en particulier la ville de Montpellier, sont le théâtre d'une violence légitimement mise sous les projecteurs. Dans la septième ville de France, qui a encore gagné ces dix dernières années plus de 30 000 habitants, le nombre de policiers est aujourd'hui dérisoire. Le manque de policiers sur le département de l'Hérault pousse aujourd'hui les directions départementales à jongler avec leurs effectifs, menant inévitablement à des déséquilibres entre les villes. Au sein du département, certaines villes comptent un rapport de policiers par habitants bien supérieur à celui sur lequel s'appuie Montpellier. Il semblerait que seul un discours radical, voire extrémiste, soit en mesure d'attirer l'attention suffisante pour faire venir des renforts pour les forces de l'ordre. Mme la députée ne peut pourtant pas s'y résoudre. Elle ne peut se résoudre à mettre en scène un discours dramatisant, à jouer sur les peurs et les haines des citoyens, pas plus qu'elle ne peut se résoudre à caricaturer son territoire pour que sa voix porte dans les institutions. L'Hérault est une belle terre, habitée par des personnes valeureuses et respectables qui ont le droit, comme chaque Français, à vivre en paix et en sécurité. Il faut donner les moyens aux policiers d'assurer leur mission sans mettre leurs propres vies en danger quotidiennement. Il faut donner les moyens aux héraultais, aux montpelliérains, de mener paisiblement leur vie sur un territoire qui en vaut tant la peine. Il faut se donner le mal de faire les choses bien. Alors que des villes comme Nice ou Reims ont encore récemment reçu à l'initiative de M. le ministre les renforts policiers dont elles avaient besoin, elle lui demande de ne pas oublier la ville de Montpellier, qui souffre du si faible nombre de policiers sur son territoire. Qu'il n'oublie pas non plus les rares policiers montpelliérains qui souffrent de l'absence de leurs collègues. Un geste s'impose en ce sens et on compte sur son soutien. Qu'il ne cède pas à ceux qui l'exhortent à la fermeté, à un discours violent pour répondre à la violence. Qu'il écoute celles et ceux qui aiment leurs villes, leurs territoires, et le conjurent de les protéger. Elle souhaite connaître ses intentions sur ce sujet.

Texte de la réponse