15ème législature

Question N° 33499
de Mme Clémentine Autain (La France insoumise - Seine-Saint-Denis )
Question écrite
Ministère interrogé > Économie, finances et relance
Ministère attributaire > Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique

Rubrique > commerce et artisanat

Titre > Petits commerces ou grands groupes : le Gouvernement a choisi ?

Question publiée au JO le : 03/11/2020 page : 7645
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

Mme Clémentine Autain alerte M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la situation des petits commerces face aux règles d'application de ce deuxième confinement. Quand le gouvernement choisit d'ouvrir les Fnac et de fermer les librairies et les disquaires, il ne fait pas seulement un choix sanitaire, il fait un choix de société. Le ministre décide d'encourager des mastodontes de la culture, d'encourager les GAFA comme Amazon au détriment du tissu local constitué de TPE-PME. Pourtant, les petits commerces pourraient faire respecter des mesures sanitaires drastiques, comme ils l'ont déjà fait en limitant le nombre d'entrées et en assurant des distances de sécurité. Pendant que les petits commerces tenteront de survivre sans pouvoir compter sur la période des fêtes de fin d'années, les mastodontes accueilleront des clients en nombre, comme on peut déjà l'imaginer. Les boutiques de prêt-à-porter seront fermées mais il sera possible d'acheter des vêtements à l'hypermarché ou en ligne. Si on peut comprendre la logique d'accès à des fournitures nécessaires au télétravail, on ne peut se résoudre à ce que des produits de culture soient disponibles dans des grands groupes et empêchés dans des petits commerces essentiels à la vie des territoires. Elle lui demande s'il compte rétablir un équilibre permettant aux petits commerces de ne pas être les sacrifiés de la situation sanitaire quand des grands groupes, moins fragiles en période de crise, gagnent encore dans la monopolisation de ces biens que le gouvernement qualifie de « non-essentiels ».

Texte de la réponse