15ème législature

Question N° 34333
de M. Pierre Vatin (Les Républicains - Oise )
Question écrite
Ministère interrogé > Agriculture et alimentation
Ministère attributaire > Agriculture et souveraineté alimentaire

Rubrique > agriculture

Titre > Difficultés financières rencontrées par les agriculteurs français

Question publiée au JO le : 01/12/2020 page : 8536
Date de changement d'attribution: 21/05/2022
Date de renouvellement: 23/03/2021
Date de renouvellement: 06/07/2021
Date de renouvellement: 12/10/2021
Question retirée le: 21/06/2022 (fin de mandat)

Texte de la question

M. Pierre Vatin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur sur les difficultés financières que rencontrent les agriculteurs français. En 2018, 14,9 % des agriculteurs avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (INSEE, Pauvreté selon la catégorie socioprofessionnelle et le seuil, Septembre 2020). La précarité de ces professionnels a fortement augmenté à cause de la crise de la covid-19. En effet, nombre d'entre eux n'ont pas bénéficié d'aides alors que leurs ventes ont drastiquement chuté. Lesdites exploitations doivent également faire face à d'autres difficultés à l'instar de la sécheresse, de la jaunisse nanisante de la betterave (100 000 euros de pertes pour 70 hectares en moyenne dans la région du Valois) ou encore du report sur les fermiers de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB). De surcroît, les prix de vente des agriculteurs sont inférieurs à leurs coûts de production. Ces derniers ont, par conséquent, du mal à rembourser leurs emprunts puisque leur excédent brut d'exploitation (EBE) est quasi nul. Une carcasse est, par exemple, vendue 3,5 euros le kilo tandis qu'elle coûte 4,75 euros à l'agriculteur. Le déficit est d'environ 500 euros par bête vendue. De plus, un kilolitre de lait est vendu 320 euros. Même si l'exploitant touche 356 euros grâce aux diverses primes et aides dont il bénéficie, son coût de production est de 404 euros. La loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (EGalim) devait assurer un meilleur revenu des agriculteurs. Or le 9 septembre 2020, il a admis que l'objectif de cette loi n'a pas encore été atteint, deux ans après son adoption. C'est pourquoi il lui demande les mesures qu'il entend prendre pour remédier auxdites difficultés financières.

Texte de la réponse