Usage du plastique à l'hôpital
Question de :
Mme Charlotte Parmentier-Lecocq
Nord (6e circonscription) - La République en Marche
Mme Charlotte Parmentier-Lecocq attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'usage du matériel médical en plastique PVC (polychlorure de vinyle) dans les différents services hospitaliers. Aujourd'hui, le plastique PVC est omniprésent à l'hôpital. On le retrouve dans 40 % des équipements médicaux en plastique. Pour concevoir ce polymère souple et polyvalent, les fabricants de ce plastique doivent y ajouter de nombreux additifs et notamment des phtalates, dont le plus utilisé est le DEHP. Les phtalates peuvent notamment représenter jusqu'à 80 % du poids du PVC souple. Le DEHP est reconnu comme cancérigène probable pour les cancers du foie et des testicules et, depuis 2017, il est reconnu comme un perturbateur endocrinien interférant notamment sur la fertilité humaine et sur la testostérone. En 2017, l'organisation mondiale pour la santé préconisait sans ambiguïté aux hôpitaux d'acheter des dispositifs sans PVC. Si l'usage de ce plastique dans les maternités et services de néonatologie et pédiatrie est interdit en France depuis 2015, les recherches ont démontré que le trois quarts des femmes enceintes ayant fréquenté une maternité ont été en contact à l'hôpital avec un objet en PVC comportant les phtalates mentionnés préalablement. La méconnaissance ou l'ignorance du personnel soignant des risques liés à ces outils en plastique, notamment aux perturbations endocriniennes, amènent des usages pouvant être dangereux tant pour les patients, notamment les plus jeunes et les femmes enceintes, que pour les professionnels soignants. Aussi elle souhaite l'alerter sur l'introduction de ces perturbateurs endocriniens et cancérigènes probables au plus près des patients et interroger le ministère des solidarités et de la santé sur sa stratégie pour réduire les outils médicaux en PVC et autres plastiques comportant des éléments reconnus comme perturbateurs endocriniens dans les hôpitaux, ainsi qu'interpeller le ministère sur le besoin de formation des équipes soignantes sur les dangers de ces outils en plastiques.
Auteur : Mme Charlotte Parmentier-Lecocq
Type de question : Question écrite
Rubrique : Produits dangereux
Ministère interrogé : Solidarités et santé
Ministère répondant : Santé et prévention
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 10 janvier 2022
Date :
Question publiée le 12 octobre 2021
Date de cloture :
21 juin 2022
Fin de mandat