Rubrique > transports urbains
Titre > Projet de liaison ferroviaire « CDG Express »
M. Hugues Renson appelle l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports, sur le projet de liaison directe entre l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, terminal 2, et Paris gare de l'Est. Alors que le décret approuvant le contrat de concession avec le gestionnaire du « Charles de Gaulle express » est paru au Journal officiel le 16 février 2019, décret confirmant la date du 1er janvier 2024 pour la mise en service, conformément au calendrier des prochains jeux Olympiques et Paralympiques, cette liaison ferroviaire censée assurer une desserte sept jours sur sept, tous les jours de l'année, avec 76 parcours quotidiens directs et dans chaque sens de 5 heures à minuit, soit un train tous les quarts d'heure, suscite interrogations et inquiétudes. Alors que cette infrastructure s'insérant dans celle du Grand Paris express a vocation à répondre à la croissance du plus grand aéroport parisien et améliorer sa desserte en offrant un service adapté tout en délestant le RER B et en diminuant les circulations routières entre Paris et l'aéroport, des interrogations demeurent sur la viabilité de son modèle économique, assis sur un financement par les voyageurs aériens, sans subvention publique, ainsi que sur la marge d'ajustement en cas de déficit d'exploitation si les prévisions de trafic voyageurs s'avèrent trop optimistes. Comme Mme la ministre l'avait elle-même signalé récemment dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, le projet a pâti d'une transparence et d'une concertation insuffisantes. Une mission de concertation avec les élus des territoires concernés par le projet a été confiée au préfet de la région d'Île-de-France qui a rendu son rapport le 4 février 2019. Les recommandations qu'il contient pour garantir la neutralité du « CDG express » sur l'exploitation du réseau existant et sur le maintien du niveau de service des transports du quotidien en phase de travaux, notamment des RER B et RER D, sont censées dissiper les inquiétudes que ce projet nourrit, en particulier grâce au financement de la régénération et de la modernisation des infrastructures à hauteur de 343 millions d'euros, et les améliorations du RER B, à hauteur de 194 millions euros, autant d'argent que la puissance publique pourra ainsi économiser sur la ligne du RER B dont la fiabilité doit, de toutes les façons, être améliorée. Cependant, les craintes d'un impact des travaux du « CDG express » sur le RER B sont décuplées par le nombre très important de chantiers générés par le Grand Paris express. Ainsi, il lui demande de préciser le calendrier de mise en place des propositions émises par le préfet de région, reprises dans leur intégralité par le Gouvernement, ainsi qu'elle l'a affirmé et de l'éclairer sur les conclusions de la mission de coordination sur l'axe ferroviaire Paris nord qui a été confiée au préfet de région par le Premier ministre, et d'une manière générale sur les futures conditions de transport des usagers.
PROJET CHARLES-DE-GAULLE EXPRESS