Rubrique > politique extérieure
Titre > Exhumation Renée Lafont - Guerre d'Espagne
M. Loïc Prud'homme attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la nécessité de l'exhumation, de l'identification et du rapatriement de Renée Lafont. Écrivaine et journaliste française, elle partit couvrir la guerre civile espagnole suite au coup d'État du 18 juin 1936. Elle aurait été fusillée par les militaires franquistes, le 1er septembre 1936, ce qui ferait d'elle la première femme journaliste assassinée dans l'exercice de son métier pendant une guerre. Son corps repose au cimetière de la Salud à Cordoue, dans une fosse commune, au côté de 2 000 autres victimes des crimes de la dictature. L'État espagnol se doit d'assumer ses responsabilités dans la localisation, l'exhumation et l'identification des « disparus ». Il en va du respect de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (ONU, 2006). Pour s'y conformer et tenter de rompre le pacte de silence, d'amnistie et d'amnésie, la municipalité de Cordoue et la région d'Andalousie ont décidé de s'engager dans une démarche de vérité, justice et réparation. Un « protocole d'objectifs » a été mis en place afin de programmer l'exhumation des 4 000 corps, parmi lesquels celui de Renée Lafont, des deux fosses communes de Cordoue. L'exhumation et l'identification de ses restes ainsi que ceux des 4 000 autres personnes est un enjeu humain et politique incontournable pour l'Espagne mais aussi pour la France. Il s'agit d'établir la vérité sur son histoire et de lui rendre un hommage à la hauteur de son engagement. C'est pourquoi il lui demande ce qu'il compte faire pour appuyer, soutenir la démarche de la municipalité de Cordoue et faire rapatrier la dépouille de la journaliste, romancière française, Renée Lafont.