Non para-médicalisation des psychologues
Publication de la réponse au Journal Officiel du 21 février 2023, page 1746
Question de :
Mme Sophie Panonacle
Gironde (8e circonscription) - Renaissance
Mme Sophie Panonacle attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les inquiétudes des psychologues relatives à la mise en place du dispositif MonPsy en avril 2022. Les psychologues dépendent du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et non pas de celui de la santé. En effet, le dispositif MonPsy crée un lien de subordination inédit du fait du remboursement des séances autorisées par un médecin, 7 plus 1 séance d'évaluation sur un an. Or les psychologues ne sont pas des professionnels de santé paramédicaux. Ils relèvent des sciences humaines. La pluralité de leurs pratiques est fondamentale. Ce sont des professionnels à haut niveau de qualification, autonomes, libres de leurs méthodes, consultables par tous et sans limitation du nombre de séances. Si la question du remboursement se pose aujourd'hui, elle ne peut aboutir à une paramédicalisation de la profession. Aussi, elle lui demande si elle peut lui faire part de ses intentions concernant la non para-médicalisation des psychologues.
Réponse publiée le 21 février 2023
La formation des psychologues relève du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. En revanche, les psychologues eux-mêmes – pour ce qui concerne notamment leur carrière ou l'exercice de leur profession – ne relèvent pas de sa compétence. En particulier, le dispositif "MonPsy" est placé sous la responsabilité du ministère chargé de la santé. Ce dispositif répond à un besoin social important, dans un contexte où l'accès aux structures gratuites peut être long et n'est pas toujours garanti. Il est proche de dispositifs mis en place à l'étranger, par exemple en Belgique. Chaque psychologue est libre d'y adhérer ou pas. Dans ce cadre, la relation entre le médecin et le psychologue passe par une procédure d'adressage comme c'est le cas entre un médecin généraliste et un médecin spécialiste sans qu'il y ait entre eux un lien de subordination.
Auteur : Mme Sophie Panonacle
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : Enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : Enseignement supérieur et recherche
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 12 décembre 2022
Dates :
Question publiée le 11 octobre 2022
Réponse publiée le 21 février 2023