Rubrique > professions de santé
Titre > Soutien aux podo-orthésistes
Mme Frédérique Meunier alerte M. le ministre de la santé et de la prévention sur la profession de podo-orthésiste qui va être amenée à disparaître si aucune mesure n'est prise rapidement. En effet, les prix des chaussures orthopédiques sont fixés par l'État et n'ont pas été revalorisés depuis 12 ans et la profession est tenu par un cahier des charges qui n'a pas évolué depuis 24 ans. Cette situation n'est plus viable pour les podo-orthésistes, qui en parallèle subissent l'augmentation des coûts de productions avec l'inflation, l'augmentation du SMIC, l'augmentation du prix des matières premières, de l'énergie, des contraintes sociales etc. Ils ne peuvent plus absorber ces surcoûts et sont inévitablement entraînés vers la faillite. Avec les conséquences que cela implique pour leurs salariés, les différents corps de métier (patronneurs, piqueurs monteurs, liégistes, semeleurs, finisseurs, chef d'atelier, etc.), ou leurs fournisseurs. Les podo-orthésistes français sont parmi les meilleurs au monde mais ne sont pas estimés à leur juste valeur dans leur propre pays. Sans revalorisation de leurs tarifs depuis 12 ans, ils ne peuvent assurer leur travail avec la qualité que celui-ci exige notamment auprès des personnes en situation de handicap, sauf à leur appliquer des dépassements que la majorité ne peuvent prendre en charge. Diverses solutions existent comme la revalorisation des prix minimum, la prise en charge par la sécurité sociale des dépassements professionnels, la possibilité de renouveler des prescriptions de semelles orthopédiques, voire de les prescrire aux patients. Aussi, elle lui demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement afin de soutenir la profession de podo-orthésiste actuellement en danger et garantir ainsi une qualité de soins aux personnes en situation de handicap.