Rubrique > enseignement
Titre > État des lieux de la politique de formation au secourisme en milieu scolaire
Mme Ségolène Amiot rappelle à M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse que la formation aux gestes qui sauvent est obligatoire en France à l'école, au collège et au lycée. Des hommes et des femmes meurent tous les jours d'une hémorragie, d'un étouffement, de noyades et d'arrêts cardiaques alors qu'ils sont entourés de personnes non formées aux gestes qui sauvent. C'est une aberration à laquelle l'État doit urgemment investir dans la formation des citoyens adultes mais surtout dans la formation des jeunes scolarisés. À l'école, des gestes et des comportements adaptés face à une situation de la vie courante sont enseignés dans le cadre du dispositif « Apprendre à porter secours » (APS) du cycle 1 au cycle 3. Au collège et au lycée, les élèves sont sensibilisés aux gestes qui sauvent (GQS) et reçoivent la formation « prévention et secours civiques » de niveau 1 (PSC1). Au lycée, les jeunes adultes reçoivent une formation continue au PSC1 et une formation de sauveteur secouriste du travail (SST) pour les élèves des formations professionnelles. Toutes ces formations sont indispensables à la prise en charge d'une victime. Les citoyens formés sont les premiers maillons d'une longue chaîne de secourisme qui guidera la victime jusqu'à l'hôpital, dans les meilleures conditions possibles. Pour former l'ensemble des Français et des Françaises, l'État peut compter sur l'hôpital public, l'armée, les sapeurs-pompiers et les associations de sécurité civile, mais il doit y mettre les moyens suffisants. Malgré l'obligation en 2004 à la formation aux gestes qui sauvent, moins de 20 % des élèves de troisième avaient obtenu le PSC1 en 2010 et environ 30 % en 2015. Selon la Croix-Rouge française, seulement 29 % de la population avait suivi un PSC1 en 2019 et un peu moins de la moitié du pays avait au moins une initiation aux gestes qui sauvent. En mars 2022, le ministère de l'éducation nationale répondait à une question écrite sur le sujet en affirmant que : « La formation des élèves aux premiers secours a connu une nette progression passant de 30 % d'élèves formés en 2014 à près de 70 % en 2019. En 2020 et 2021, la crise sanitaire a donné un coup d'arrêt à la formation en présentiel (GQS et ateliers pratiques PSC1) ». Mme la députée rappelle donc au ministre quant à l'obligation de formation au secourisme de l'intégralité des élèves. Mme la députée lui demande quels sont les chiffres de formation pour les années 2021 et 2022 et, dans le cas où la totalité des élèves ne sont pas formés, quels sont les moyens prévus pour y palier et quels sont donc les objectifs de formation pour les années à venir. Elle lui propose de former les professeurs d'éducation physique et sportive à la formation des gestes qui sauvent afin d'accélérer la formation au sein des établissements scolaires.