FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 3324  de  M.   Bequet Jean-Pierre ( Socialiste - Val-d'Oise ) QE
Ministère interrogé :  travail, emploi et formation professionnelle
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  03/10/1988  page :  2734
Réponse publiée au JO le :  30/01/1989  page :  548
Rubrique :  Justice
Tête d'analyse :  Conseils de prud'hommes
Analyse :  Defenseurs des salaries. statut
Texte de la QUESTION : M Jean-Pierre Bequet appelle l'attention de M le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur l'absence de statut des defenseurs prud'homaux. Ceux-ci, en effet, ne beneficient que de dix heures, non payees, pour assurer la defense des salaries et n'ont pas droit a la formation specifique accordee aux conseillers. Cet etat de fait oblige quasiment les salaries du secteur prive a faire appel a ceux du secteur public ou parapublic pour assurer leur defense, ceux-ci beneficiant de facilites dans ce domaine. Il lui demande son opinion sur cette situation, ainsi que sur la proposition de creer un statut du defenseur prud'hommal, sur la base du paiement des heures passees au tribunal, d'un droit a la formation identique a celui des conseillers et sur une protection reconnue vis-a-vis de leur employeur, prenant un risque personnel en defendant un collegue en conflit avec celui-ci.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La fonction de defenseur prud'homal resulte de la loi no 82-372 du 6 mai 1982 (art L 516-4 du code du travail). L'objectif etait de permettre aux salaries autorises par la loi a assister ou representer d'autres salaries devant les conseils de prud'hommes d'exercer ce mandat en beneficiant d'un credit d'heures et d'une protection sociale. L'intention du legislateur n'etait pas de favoriser la constitution d'un nouveau corps d'assistants judiciaires compose de salaries devenus des permanents dans cette fonction. En consequence, les defenseurs prud'homaux disposent du temps necessaire pour exercer leur fonction dans la limite de dix heures par mois. Ce temps est assimile a une duree de travail effectif pour determiner les droits aux conges payes, aux prestations sociales et les droits lies a l'anciennete dans l'entreprise. Il n'est pas envisage de remettre en cause les choix faits par le legislateur en 1982.
SOC 9 REP_PUB Ile-de-France O