FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 35900  de  Mme   Boutin Christine ( Union du Centre - Yvelines ) QE
Ministère interrogé :  justice
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  19/11/1990  page :  5293
Réponse publiée au JO le :  18/03/1991  page :  1110
Rubrique :  Avortement
Tête d'analyse :  Politique et reglementation
Analyse :  Avortements hors delais pratiques a l'etranger
Texte de la QUESTION : Mme Christine Boutin attire l'attention de M le garde des sceaux, ministre de la justice, sur l'hypothese qu'un organisme, dependant de fonds publics, finance des sejours a l'etranger pour des femmes desirant avorter hors du delai legal fixe par la loi en France. Elle lui demande quelle peine encourait cet organisme.
Texte de la REPONSE : Reponse. - Les faits presentes par l'honorable parlementaire peuvent s'analyser, pour ce qui concerne les personnes physiques qui les auraient commis, en une complicite d'avortement, delit prevu et puni par les articles 59, 60 et 317 du code penal d'un a cinq ans, ou de cinq a dix ans d'emprisonnement, s'il est etabli que le coupable s'est livre habituellement aux actes vises par ce texte. La difficulte pour engager des poursuites sur cette qualification reside dans les divergences des legislations europeennes en matiere d'avortement. En effet, pour qu'il y ait complicite, encore faut-il que le delit principal commis a l'etranger soit punissable en France, ce qui n'est pas le cas lorsque le fait n'est pas incrimine par la legislation du pays concerne. Or, certains pays europeens, telle la Grande-Bretagne, ont adopte des legislations plus liberales qu'en France quant au delai legal dans lequel une interruption volontaire de grossesse peut etre pratiquee.
UDC 9 REP_PUB Ile-de-France O