FICHE QUESTION
9ème législature
Question N° : 48025  de  M.   Thien Ah Koon André ( Non-Inscrit - La Réunion ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale
Ministère attributaire :  éducation nationale
Question publiée au JO le :  30/09/1991  page :  3981
Réponse publiée au JO le :  23/03/1992  page :  1333
Rubrique :  DOM-TOM
Tête d'analyse :  Reunion : enseignement
Analyse :  Rentree de 1991. perspectives
Texte de la QUESTION : M Andre Thien Ah Koon appelle l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'education nationale, sur la rentree scolaire a la Reunion. Il constate que les problemes de manque de moyens, de formation et d'effectifs sont malheureusement toujours d'actualite. Il s'interroge notamment sur les consequences du rapport Rippert sur ce dossier. Il lui demande ainsi de bien vouloir lui faire part des premiers elements recapitulatifs concernant la rentree scolaire 1991-1992 tant au plan quantitatif que qualitatif.
Texte de la REPONSE : Reponse. - La situation scolaire dans les departements d'outre-mer et en particulier dans l'academie de la Reunion a constitue, depuis de nombreuses annees, une des priorites du ministere de l'education nationale, qui a consenti un effort considerable a leur profit. L'aspect majeur de cet effort en faveur de l'academie de la Reunion a porte ces dernieres annees sur la creation de postes dans la proportion illustree par le tableau ci-dessous. Voir tableau dans le JO no 21 (annee 1992). Ces creations tendent, conformement a l'article 21 de la loi d'orientation sur l'education (no 89-486 du 10 juillet 1989), a resorber les disparites existantes entre les departements d'outre-mer et la metropole. A ce volume d'emplois se sont adjointes de tres nombreuses actions placant l'academie de la Reunion dans les meilleures conditions possibles pour la formation des jeunes. On peut noter parmi elles : dans le premier degre, depuis fevrier 1991, l'academie de la Reunion, en tant qu'academie pilote, experimente la nouvelle organisation de l'enseignement en trois cycles pedagogiques. Une approche pedagogique plus individualisee ne peut qu'etre favorable a la poursuite d'une scolarite normale. Ce dispositif est complete par le « plan lecture » auquel six enseignants se consacrent a temps plein. La relative stagnation des effectifs ainsi que la creation de soixante-dix postes nouveaux se sont traduites par la consolidation de l'amelioration des taux d'encadrement (20,3 eleves par emploi contre 21 en 1987-1988). Dans les lycees professionnels, l'elargissement de l'eventail des formations offertes aux jeunes par la mise en place de cinq nouveaux baccalaureats professionnels tant dans les secteurs de pointe comme les installations electriques ou les systemes mecaniques automatises que dans d'autres secteurs plus traditionnels (artisanat et metiers d'art, commerce et services, hotellerie) permettra d'assurer une meilleure adequation entre le marche de l'emploi et la main-d'oeuvre disponible. S'agissant de l'enseignement general et technologique, l'amelioration globale des resultats aux baccalaureats (65,2 p 100 et 57 p 100 de reussite respective a la derniere session) demontre la qualite des enseignements dispenses. Enfin, pour l'enseignement superieur, le ministere de l'education nationale a mobilise d'importants moyens ces dernieres annees. En 20 ans, le nombre d'etudiants a ete multiplie par sept. Il y a actuellement 4 700 etudiants a l'universite, 1 350 dans les sections de techniciens superieurs (STS) et 800 dans les autres formations (secteur paramedical, classes preparatoires aux grandes ecoles). Un institut universitaire professionnalise (IUP) viendra completer des 1992 le dispositif, ainsi qu'un institut universitaire de technologie (IUT) un peu plus tard. En matiere de personnels, l'IUFM ouvert a la derniere rentree accueille deja 745 futurs enseignants (166 futurs professeurs des ecoles, 362 etudiants preparant un concours et 217 stagiaires de deuxieme annee). Cette structure permettra de recruter environ 7 000 enseignants au cours des dix prochaines annees. S'agissant de formation continue, l'academie de la Reunion dispose d'une mission academique de formation des personnels de l'education nationale (MAFPEN) dont le budget a augmente de 22,2 p 100 en deux ans (43 040 journees stagiaires en 1990-1991). En ce qui concerne les consequences de l'eventuelle application des mesures contenues dans le rapport Ripert, on peut relever qu'une cinquantaine de professeurs nommes a la Reunion ont prefere rejoindre une autre affectation et que de nombreuses demandes de departs en retraite ont ete enregistrees. Ces consequences ineluctables ont entraine effectivement des vacances de postes non previsibles.
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