Question de : M. Charles Serge
- Rassemblement pour la République

M Serge Charles attire l'attention de M le ministre de la solidarite, de la sante et de la protection sociale sur le probleme que pose la diffusion d'un traitement du plus grand interet pour les personnes souffrant de certaines complications d'insuffisance renale. L'une des consequences des dialyses renales est l'apparition d'une anemie par diminution de l'hemoglobine. Elle peut tomber a des taux incompatibles avec la vie intellectuelle normale des sujets, voire mettre en peril leur existence. La decouverte de l'erythropoietine a permis lors de traitements de patients de faire monter le poids de leur hemoglobine jusqu'a des taux permettant un confort certain a la vie des dialyses. La difficulte provient de ce qu'en octobre 1988 un laboratoire a livre a titre gratuit ce produit, dont le prix de revient est actuellement eleve, a une quinzaine de services hospitaliers specialises, afin de soigner des dialyses en cours de traitement. Grace aux soins et au nouveau medicament, les malades ont connu une amelioration considerable de leurs conditions de vie. Malheureusement pour les insuffisants renaux, cette therapeutique a du s'arreter dans l'attente des dispositions regissant les modalites de la prise en charge de ces soins par la securite sociale. Certaines informations font apparaitre aujourd'hui qu'il pourrait etre envisage de restreindre l'avantage de ce medicament a 10 p 100 des insuffisants renaux alors que l'experience medicale revele qu'un quota de 20 p 100 serait justifie. Il faut craindre aussi que pourraient etre exclues les personnes en autodialyses ou dialysees a domicile. Enfin, les dotations en produits privilegieraient les centres hospitaliers universitaires par rapport aux hopitaux generaux et cliniques privees. De telles dispositions ne pourraient etre analysees que come un refus de donner a des grands malades l'espoir d'un mieux-vivre qui est la justification de toute recherche medicale et pharmacologique et qui est en la matiere incontestable. Il apparait necessaire de prendre au plus tot, vis-a-vis des malades ayant deja beneficie du traitement par erythropoietine, toutes les mesures indispensables pour permettre la continuation de ces soins. Dans ces conditions, il lui demande quelles dispositions il entend prendre pour continuer les traitements qui ont du etre interrompus. Il lui demande egalement de bien vouloir etudier de quelle facon l'usage de l'erythropoietine pourrait etre etendu aux dialyses a domicile ; une telle mesure pourrait etre economiquement justifiee par le fait que la dialyse a domicile s'avere beaucoup moins couteuse que les traitements en milieu hospitalier.