Texte de la QUESTION :
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M. Rene Carpentier attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur les menaces de licenciements qui pesent sur plusieurs centaines de salaries du groupe Fives-Cail-Babcock. Pourtant tout demontre, que ce soit la situation financiere ou le carnet de commandes, que ce plan de suppressions d'emplois est injustifiable et scandaleux. En effet, quand une entreprise dispose d'une reserve de tresorerie d'un milliard de francs, que cela peut payer l'ensemble des salaries pendant des annees, peut-on parler de difficultes economiques et programmer des licenciements ? La region Nord-Pas-de-Calais est deja sinistree par la casse de la siderurgie, du textile, de la machine outil, du ferroviaire et de la fermeture des derniers puits de mines. Comment accepter qu'un des fleurons de notre industrie nationale, repondant aux besoins de notre pays (tunneliers, cimenteries, sucreries, etc.), puisse etre liquide et les productions exportees vers d'autres pays ? Alors que la loi du 27 janvier 1993 oblige les employeurs a presenter un plan de reclassement prealable a tous licenciements, cette loi n'est pas appliquee a FCB. A l'exemple de Hoover-France, l'inspecteur du travail a suspendu la procedure de licenciements en cours, estimant que la loi n'etait pas respectee. Des centaines de salaries, de l'ouvrier a l'ingenieur, luttent depuis plusieurs semaines pour que cette loi soit appliquee parce qu'elle est porteuse de la sauvegarde de leur outil de travail. Les lois de la Republique ne peuvent etre contestees par quiconque et les structures ministerielles telles les inspections et les directions departementales du travail se doivent de les faire appliquer. Il lui demande les mesures qu'il entend prendre en ce sens.
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