| Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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| Texte de la REPONSE : |
La parole est a M. Leonce Deprez, pour exposer sa question. M. Leonce Deprez. Madame le ministre de l'environnement, ce n'est pas un rayon de soleil, c'est un nuage que je vous apporte ici et je souhaite que vous puissiez le chasser tres vite. Les oiseaux tiennent une place importante dans notre vie et les mouettes contribuent par leur vol au pouvoir d'attraction de la cote d'Opale sur le littoral du Pas-de-Calais. Elles apportent une note de poesie et de beaute a nos paysages maritimes et rythment, a travers leurs envolees, les journees des quatre saisons que nous voulons offrir sur notre littoral pour en developper l'economie touristique sur les douze mois de l'annee. J'attire donc votre attention sur les quatre episodes de mortalite de mouettes rieuses et de goelands survenus dans la baie de Canche en 1996. Pres de 15 000 oiseaux sont morts apres avoir contracte le botulisme. Il apparait que le botulisme est une maladie provoquee par des germes qui se developpent a l'abri de l'oxygene et degagent des toxines botuliniques. Les analyses ont revele que le botulisme de l'episode des mois de fevrier et novembre 1996 etait de type E et celui du mois d'aout 1996 de type C. L'origine maritime de l'empoisonnement est exclue car il n'y a pas d'autres deces d'oiseaux. Cet empoisonnement est d'origine terrestre. Une reunion a ete programmee a la prefecture du Pas-de-Calais le jeudi 19 decembre 1996. Il semble que les cas de botulisme soient en recrudescence a l'echelon national. Quelle suite le Gouvernement entend-il donner a ce sinistre ecologique qui inquiete legitimement nos populations du Pas-de-Calais et du littoral du Nord - Pas-de-Calais ? M. le president. La parole est a Mme le ministre de l'environnement. Mme Corinne Lepage, ministre de l'environnement. Effectivement, monsieur le depute, plusieurs episodes de mortalite massive ont frappe les mouettes et les goelands de la baie de Canche, a laquelle je sais combien vous etes attache, au cours de l'annee 1996. Les deux episodes du debut et de la fin du mois de novembre ont cause la mort d'au moins 5 000 a 6 000 oiseaux. C'est considerable et ce chiffre est sans doute sous-estime car des oiseaux sont morts en mer et n'ont pu etre retrouves. Les mouettes rieuses et les goelands argentes representent 98,5 % des animaux touches, le 1,5 % restant etant constitue par des mouettes melanocephales et des goelands bruns, marins, cendres et leucophee. Les importantes mortalites de fevrier et de novembre etaient dues au bacille botulinique de type E et celle d'aout au bacille de type C. Au total, ce serait entre 1 et 2 % de la population totale de mouettes et de goelands de la region des baies de Canche et d'Authie qui auraient succombe a la maladie en 1996. La source de contamination n'est pas encore formellement identifiee. Cependant, seules des especes «detritivores» ont ete affectees. Les especes consommant du poisson vivant ou des coquillages ou autres invertebres marins ont ete epargnees. Un groupe de travail, pilote par le directeur des services veterinaires du Pas-de-Calais, a ete nomme par le prefet pour tenter de comprendre ce qui s'est passe et eviter, dans la mesure du possible, de nouvelles mortalites. Les premieres propositions portent sur les points suivants: une meilleure connaissance des phenomenes pathologiques chez les goelands et mouettes, par diffusion d'un questionnaire d'enquete epidemiologique aupres des personnes qui ont ramasse les oiseaux; un reseau d'alerte en cas de constatation d'episodes pathologiques importants; une enquete sur les decharges pour connaitre l'existence de deversements importants de produits contamines tels que des poissons morts, puisque, comme je l'ai rappele tout a l'heure, les poissons vivants n'ont pas contamine les oiseaux; enfin, a plus long terme, une enquete eco-ethologique destinee a mieux connaitre les lieux de nourrissage des goelands et des mouettes pour permettre d'identifier avec plus de surete l'origine de tels episodes pathologiques. Nous avons besoin, vous le comprendrez, de connaissances supplementaires pour pouvoir repondre a la question, et tout a ete mis en oeuvre pour permettre de les recueillir dans les meilleurs delais. M. le president. La parole est a M. Leonce Deprez. M. Leonce Deprez. Je vous remercie, madame le ministre, de ces precisions qui me rassurent. J'ai appele votre attention sur l'aspect ecologique, mais il y a aussi un aspect economique, car ce sont les communes du littoral qui doivent supporter le cout du ramassage des oiseaux victimes de cet empoisonnement, ce qui represente des depenses non negligeables. Nous attendons donc avec impatience les conclusions de votre enquete a ce sujet. Je les repercuterai aux maires des communes du littoral du Nord - Pas-de-Calais. | |