Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
Mme Martine Aurillac. Monsieur le Premier ministre, vous avez, des mai 1995, engage une action tres vigoureuse en faveur de l'emploi (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste),... Mme Muguette Jacquaint. Une action spectaculaire ! Mme Martine Aurillac. ... qui est devenue veritablement la cle de voute de votre politique, et nous l'approuvons totalement. Le contrat initiative-emploi et la baisse des charges, c'est evidemment le soutien de l'emploi. La reduction des deficits budgetaires et sociaux et, par la meme, la reduction des taux d'interets, c'est aussi le soutien de l'emploi. («C'est nul !» sur les bancs du groupe socialiste.) La reforme de l'orientation au lycee, de l'apprentissage, le plan d'urgence pour les universites, c'est encore la lutte en faveur de l'emploi,... M. Michel Berson. La question ! Mme Martine Aurillac. ... comme l'amenagement du temps de travail, le deblocage de l'epargne - et nous pourrions poursuivre longtemps cette enumeration. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe communiste.) Recemment, le 15 janvier, le President de la Republique a insiste sur la necessaire convergence entre la France et l'Allemagne pour stimuler la croissance. Des consultations se poursuivent entre les deux Etats sur la coordination de leurs politiques economiques et sociale. Les partenaires sociaux allemands viennent, pour leur part, de s'entendre sur l'objectif de la reduction du chomage de moitie en cinq ans. M. Michel Berson. Quelle est la question ? Mme Martine Aurillac. Bien evidemment, le cadre tres contraignant impose par les criteres de convergence limite fortement les marges de manoeuvre,... Mme Muguette Jacquaint. Ah ! Mme Martine Aurillac. ... et les situations differentes appellent des reponses differentes. M. Michel Berson. La question ! Mme Martine Aurillac. Pouvez-vous cependant nous dire, monsieur le Premier ministre, quels sont les premiers resultats de ces consultations et quelles initiatives peut prendre la France pour permettre a cette volonte de synergie de se concretiser ? (Applaudissements sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la Republique.) M. le president. La parole est a M. le ministre de l'economie et des finances. M. Jean Arthuis, ministre de l'economie et des finances. Madame le depute, je vous remercie d'avoir bien voulu rappeler les decisions prises depuis le mois de mai 1995 par le Gouvernement, sous l'autorite du Premier ministre. Toutes ces actions ont ete conduites pour soutenir l'emploi, pour reduire le chomage. M. Christian Bataille. Et elles ne marchent pas ! M. Maxime Gremetz. Rien ne se voit ! M. le ministre de l'economie et des finances. Pour la premiere fois depuis 1989, le chomage a baisse l'an dernier. C'est la le signe des premiers resultats obtenus dans de la voie que nous avons choisie, la maitrise de la depense publique, la reduction des deficits publics et l'adoption de criteres de convergence. Cette reduction, necessaire, des deficits publics, a ete edictee dans le souci de preserver nos marges de liberte, - oserais-je dire notre souverainete ? En effet, criteres de convergence ou non, nous sommes dans l'obligation de reduire nos deficits publics, car il n'y a pas de souverainete dans le deficit chronique et le surendettement.(Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) M. Maxime Gremetz. Quel mauvais plaidoyer ! M. le ministre de l'economie et des finances. En effet, si le deficit etait la cle de l'emploi, comment se fait-il qu'il y ait en France, aujourd'hui encore, tant de chomeurs ? Nous persevererons donc dans cette voie. M. Michel Berson. Vous perseverez dans l'erreur ! M. le ministre de l'economie et des finances. Nous avons voulu confronter nos analyses et nos propositions avec celles de l'Allemagne, parce qu'il y a une etroite interdependance de nos economies et que le ralentissement de la croissance constate en France depuis quelques mois est le meme en Allemagne. Il n'est donc pas chez nous la consequence d'une hausse de la TVA pendant l'ete 1995, pas plus que celle de la prochaine mise en recouvrement du RDS. M. Michel Berson. Facteur aggravant ! M. le ministre de l'economie et des finances. Nous sommes sur la bonne voie. Nous devons perseverer, tenir le cap pour la croissance et pour l'emploi. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la democratie francaise et du Centre et du groupe du Rassemblement pour la Republique.) M. Michel Berson. Vous perseverez dans l'erreur ! |