Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
La parole est a M. Jean-Claude Lamant, pour exposer sa question. M. Jean-Claude Lamant. Monsieur le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications, la societe Atal, qui emploie 375 personnes a Laon, est implantee dans cette ville depuis plusieurs decennies. Elle est l'un des principaux fabricants francais de meubles de bureau et elle fait partie depuis quelques annees d'un groupe anglais, Bullough SA, qui possede egalement deux autres unites basees a Chinon, avec 75 emplois, et a Arnay-le-Duc, avec 45 emplois, le siege social etant a Paris, avec 202 emplois. Dans une logique strictement financiere, le groupe anglais souhaite se desengager de la societe Atal, qui a ete contrainte de deposer son bilan. Ce sont donc 375 emplois qui se trouvent aujourd'hui menaces a Laon, et 700 sur l'ensemble du territoire. Apres le plan Armee 2000, qui a entraine la suppression de quatre regiments dans ma circonscription, c'est un nouveau risque qui menace le bassin d'emploi de Laon. Des a present, et c'est un point sur lequel il convient d'insister, une forte mobilisation reunit la direction locale d'Atal, ses salaries, ses responsables syndicaux et les elus locaux, toutes tendances confondues. Le personnel, en plein accord avec ses cadres, fait preuve d'une grande responsabilite - j'y insiste egalement - dans le souci d'assurer la perennite de l'outil de production. Dans ces conditions, ainsi que j'ai deja eu l'occasion de vous le dire, monsieur le ministre, j'appelle solennellement le Gouvernement a nous soutenir dans la recherche d'une solution afin d'eviter qu'un nouveau sinistre social ne frappe la ville de Laon, ma pensee principale allant aux salaries de cette entreprise. Mme le president. La parole est a M. le ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications. M. Franck Borotra, ministre de l'industrie, de la poste et des telecommunications. Monsieur Lamant, ce n'est pas la premiere fois que vous attirez notre attention sur la situation de la societe Atal. Je comprends bien votre inquietude, vous qui etes dans une region marquee par des sinistres sociaux et qui connait une situation difficile. Vous avez bien resume la situation. Depuis les annees 80, cette entreprise specialisee dans la fabrication et la diffusion de mobilier de bureau a repris diverses autres entreprises avant d'etre elle-meme rachetee par le groupe britannique Bullough qui, par ailleurs, comprend d'autres fabricants de mobilier de bureau, en Grande-Bretagne notamment. Vous avez parle de la logique financiere de ce groupe. Vous savez que je suis attache a la logique industrielle, mais pour autant il faut regarder les choses en face: le groupe Atal enregistre en France des resultats deficitaires depuis 1992; or une entreprise ne saurait perdurer dans une situation deficitaire. A cela s'ajoute la grande difficulte que connait ce secteur en France puisque, suite a la chute du marche immobilier, en particulier, il a subi une tres forte diminution d'activite. En effet, de 1991 a 1995, la production francaise de mobilier de bureau s'est reduite de 30 % en valeur et, en 1996, de 2,8 % encore. Ainsi, la societe Atal, conduite a deposer son bilan a cause de l'acceleration de ses pertes, a-t-elle a ete mise en redressement judiciaire le 4 fevrier 1997 par le tribunal de commerce de Paris. Nous suivons de tres pres l'evolution de sa situation. Le ministere s'est mobilise. Du reste, s'il ne l'avait pas fait spontanement, la pression que vous avez exercee sur lui l'y aurait conduit de toute maniere ! En effet, je vous ai recu avec une delegation syndicale, entrevue au cours de laquelle vous avez appele mon attention sur la necessite de suivre l'evolution de cette entreprise. Nous faisons en sorte que celle-ci puisse fonctionner pendant la periode d'observation de six mois qui a ete ouverte par la mise en redressement judiciaire et nous cherchons toutes les solutions de nature a preserver l'emploi et l'outil industriel. A ce jour, plusieurs groupes specialises dans la fabrication de mobilier de bureau ont manifeste leur interet pour la reprise de la societe et, sans vouloir etre demesurement optimiste, j'ai bon espoir que ces projets de reprise pourront se concretiser. En tout cas, nous nous battons avec vous pour qu'il en aille ainsi, en veillant a ce que les demarches commerciales de l'entreprise vers de nombreux acheteurs publics ne soient pas handicapees par la mise sous observation judiciaire. C'est l'objet de notre attention et de notre action quotidiennes. Mme le president. La parole est a M. Jean-Claude Lamant. M. Jean-Claude Lamant. Je vois, monsieur le ministre, que votre souci est constant en ce qui concerne le probleme que j'ai evoque, et cela nous rechauffe le coeur. Les activites trop longtemps purement administratives de la ville de Laon, dont je suis le maire, explique l'importance qu'y revet l'entreprise Atal et mon insistance pour la defendre. Je crois que mon message a ete bien recu. J'en remercie le Gouvernement, et vous en particulier. |