FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 1499  de  M.   Duboc Éric ( Union pour la démocratie française et du Centre - Vienne ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  budget, porte-parole du gouvernement
Question publiée au JO le :  31/05/1993  page :  1466
Réponse publiée au JO le :  20/12/1993  page :  4605
Rubrique :  Boissons et alcools
Tête d'analyse :  Bouilleurs de cru
Analyse :  Revendications
Texte de la QUESTION : M. Eric Duboc fait observer a M. le ministre de l'agriculture et de la peche que la production d'alcool des recoltants bouilleurs de cru ne represente plus qu'une consommation de 9 centilitres par an et par habitant alors que la consommation d'alcool importe est evaluee a 82 centilitres par Francais et lui demande s'il est des lors possible d'etudier une reforme de la legislation francaise sur les alcools produits par les recoltants de facon artisanale afin de mettre a egalite les Francais par rapport a leurs homologues des autres pays de la Communaute europeenne.
Texte de la REPONSE : L'allocation en franchise de droits de dix litres d'alcool pur par an, appele privilege des bouilleurs de cru, a ete instituee en 1923 et supprimee par une ordonnance du 30 aout 1960. Elle a ete maintenue seulement a titre personnel en faveur des personnes physiques jouissant de la qualite d'exploitants agricoles au cours de la campagne de distillation 1959-1960 ou de la qualite de recoltants non-exploitants agricoles ayant distille en franchise au cours de l'une au moins des trois campagnes ayant precede la campagne 1952-1953. Le droit ne peut etre transmis qu'au seul conjoint survivant. Une comparaison des regimes fiscaux accordes aux recoltants dans les divers Etats membres tend a prouver que les recoltants nationaux ne sont pas desavantages par rapport a leurs homologues de la Communaute europeenne. En effet, l'harmonisation des accises liee a l'ouverture du grand marche interieur ne fait pas disparaitre le regime du privilege des bouilleurs de cru prevu par les textes nationaux. Par contre, les alcools importes ou introduits en France ne beneficient d'aucun avantage fiscal particulier. L'importance de leur consommation depend plus de l'evolution des modes de consommation que des restrictions apportees aux distillations nationales. Pour toutes ces raisons et dans le but de lutter contre l'alcoolisme, il n'est pas prevu de modifier les dispositions de l'article 315 du code general des impots qui definit la notion francaise de bouilleurs de cru.
UDF 10 REP_PUB Poitou-Charentes O