Texte de la QUESTION :
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M. Maxime Gremetz attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des postes et telecommunications et du commerce exterieur sur la situation de l'industrie automobile et des equipements. Que cachent les tractations secretes de la direction de Renault avec Fiat, dont tout le monde connait les difficultes financieres et de moralite ? N'est-ce pas la un moyen de pression pour accelerer la privatisation totale de Renault lui permettant d'aller vers une fusion avec Volvo, au moment ou chacun reconnait l'aventure financiere et economique que presente cet accord avec ses graves consequences pour l'emploi, les salaires, les conditions de travail, les perspectives de developpement de Renault ? Les salaries veulent savoir toute la verite a propos de rumeurs persistantes. Par ailleurs, les licenciements se multiplient chez les equipementiers automobiles. Ainsi Valeo, a Amiens, vient de proceder a la quatrieme vague de licenciements, avec 96 suppressions d'emploi, pour raisons economiques, selon la direction. Or en 1992, Valeo a realise 750 millions de profits, soit plus de 25 p. 100. La deuxieme semaine de mai, la direction a fait appel a des interimaires et a des salaries allemands en les faisant travailler 48 heures par semaine, y compris le samedi et le dimanche. C'est la preuve qu'il n'y a aucune raison economique a ces licenciements. Aussi il lui demande s'il va enfin faire appliquer la loi du 27 janvier 1993 interdisant de tels licenciements.
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